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Nérac n'est pas l'endroit le plus rock'n'roll du monde, ni même de France, et moins encore du sud ouest. Il n'empêche que en ce onze Décembre la température va grimper de quelques degrés dans la petite ville du Lot et Garonne. Izia est dans les murs. Et l'Espace d'Albret va trembler. Même si cela va être long à se dessiner malgré la chaleur étouffante dans la salle....
Pass photo virtuel (Pas de badge...) récupéré, entrée dans la salle, je rejoins des amis partis de Bordeaux plus tôt dans l'après midi.. Nous apprenons qu'il n'y aura pas de première partie. Donc nous prenons place devant la scène dépourvue de pit afin de trouver un angle correct pour shooter en essayant de gêner le moins possible les personnes autour de nous. Pas toujours évident, et frustrant pour nous étant dans l'impossibilité de se déplacer sur la droite et la gauche de la scène pour varier les angles... Bref... L'espace d'Albret se remplit petit à petit, et c'est pas moins de 500 spectateurs (La salle pouvant contenir jusqu'a 680 personnes) qui se pressent pour voir Izia..
La lumière s'éteint, applaudissements... Logiquement le concert débute par "Hey", qui a été le premier titre de l'album "La Vague" présenté au public en Février 2015 par l'intermediaire du site internet et de Youtube, et également le premier titre de l'album. Les musiciens rentrent sur la scène, le morceau débute doucement avec une mélopée synthétique, puis une boite à rythme... Quelques petites harmonies à la guitare avant que miss Izia fasse son apparition, perfecto en cuir noir et longue jupe de mousseline jusqu'aux chevilles... Elle se positionne derrière son micro .. Le chant démarre... Au premier abord c'est vrai que le Français fait bizarre dans la bouche de Izia, tellement habitués que nous sommes de l'entendre rugir en Anglais... Mais après quelques minutes, l'entrée de la batterie, la basse ronde de Vincent, on finit par se prendre au jeu... Les éclairages blancs en fond de scène jouent avec la chanteuse, le contre jour nous donnant l'impression d'avoir un fantôme mouvant devant nous... L'effet est saisissant (cf photos).
Enchaînement direct avec "So Much Trouble" tiré de son deuxième album du même nom, sorti en 2011. (Clip ICI) Izia se transformant en maîtresse d'école pour demander au public de ne pas prendre de photos avec les téléphones portables... préférant "voir leurs petites gueules plutôt que des coques d'iphone".. soit. Vous n'aurez donc pas de vidéos du concert en bas de page, comme j'avais pris l'habitude de le faire... Quelques démêlées avec la sécurité au début du titre nous font perdre quelques clichés ("Vous êtes de la presse ? Vous n'avez pas le droit de prendre de photos !" .. Les joies du pass photo "virtuel" avec lequel nous ne pouvons pas prouver que je nous sommes accrédités) et nous pouvons vraiment rentrer dans le concert... La miss s'est délestée de sa robe de mousseline pour se retrouver en short de cuir, beaucoup plus rock'n'roll comme tenue... S'ensuivront deux titres du dernier cd : "Autour De Toi", où les guitares sont bien plus présentes que sur l'album sur lequel elles sont bien cachées derrière les volutes des synthétiseurs, et "Bridges", qui pâtit de quelques faussetés dans la voix, Izia faisant signe au technicien de retour de scène à plusieurs reprises.. Dommage.
Manifestement beaucoup de personnes présentes dans la salle ont découvert la musique de Izia avec "La Vague" car les gens sont ravis d'entendre ces nouveaux titres. De mon côté je dois avouer avoir été assez circonspect lors de la sortie de l'album... Je n'ai pas du tout accroché. Mais sur scène c'est une autre affaire, car Izia dégage quelque chose d'unique, le live c'est son truc.. Elle adore ça et transmet son bonheur aux gens présents.. quelque soit le morceau joué, quelque soit le style de musique joué.. Elle rayonne.
"Twenty Times a Day" datant de 2011 n'aurait pas dépareillé sur le dernier album, malgré le chant en Anglais. C'est à se moment là d'ailleurs, en 2011, que la musique d'Izia a commencé à s'assagir.. et la transition avec "You" est on ne peut plus parfaite... Le début du morceau en piano / voix est superbe, la voix écorchée de Izia faisant mouche même lorsqu'elle est plus chantée que hurlée... Et comme le disent si bien les paroles du morceau, Izia "donne tout", que ce soit dans ses titres les plus démunis comme celui là ou ceux bien plus rock à grosses guitares.
D'ailleurs en parlant de titres à grosses guitares, "Lola", tiré du premier album sorti en 2009 et très largement axé en ce sens, a largement été réarrangé.. Le tempo est plus lent, le discours plus modéré qu'il y a 6 ans, mais le titre est tout en tension, montant progressivement vers l'assaut guitaristique final où Sébastien Hoog maltraite sa Gibson Les Paul. Lui qui aime jouer fort et pousser ses amplis pour les sentir vibrer derrière lui doit être aux anges...
Il est évident que si un musicien ne veut pas se lasser de jouer certains anciens titres il faut savoir leur donner une nouvelle vie.. Ce qui est le cas de ce soir avec "Lola" tout en gardant l'ossature naturelle du titre. Good job. "Les Ennuis", que je trouve assez inintéressant par ailleurs, avec un refrain digne d'une petite école de musique (Avis purement personnel, lynchez moi si vous voulez..) nous donnera un moment burlesque rare lors d'un concert, Guillaume, au piano, partant complètement à contretemps lorsque Izia demande au public de chanter avec elle... Sifflets humoristiques dans la salle, Izia faisant mine de gronder son musicien, puis le public qui le siffle. Le tout dans une bonne humeur évidente. Très drôle. Et que c'est bon de voir des musiciens qui ne se prennent pas au sérieux... Tout le monde n'est pas James Brown (Qui distribuait des amendes à ses musiciens lorsqu'ils se trompaient...) Et heureusement !
Nous aurons droit à un final de folie avant le rappel avec "Reptile" où la chanteuse haranguera sans cesse le public pour qu'il hurle, qu'il rugisse, qu'il se lâche sous sa peau de reptile au sang froid... Suivi de "Disco Ball", toutes guitares rugissantes. Izia retrouvant pour l'occasion sa peau de rockeuse, hurlant, gesticulant, vociférant, rageant comme une diablesse... La Izia que je préfère. En rappel nous aurons droit à 4 titres, le public réclamant d'entrée de jeu "Let Me Alone".. Izia leur répondant fort justement qu'ils étaient trop pressés. Mais nous resterons quand même dans le thème "Guitares toutes voiles dehors" avec "Penicilline", introduit avec la chanteuse seule en scène, à la guitare, rapidement rejointe par son complice de toujours Sébastien. Il sera suivi du single superbement clipé (A voir ICI) du dernier album, j'ai nommé le morceau "La Vague", superbement accueilli par le public. L'ambiance, qui ronronnait depuis le début du set, est d'ailleurs enfin montée d'un cran avec le rappel. Et ça ne va pas s'arrêter comme cela car "Let Me Alone" arrive enfin, sous les acclamations du public présent, qui tout de suite se met à applaudir en rythme avec les musiciens.. Ce titre fait mouche depuis 7 ans, c'est le morceau qui a fait connaitre Izia au grand public, son premier clip (Visible ICI) et les gens ne s'y trompent pas. le temps de présenter son équipe, puis son groupe, et de recadrer un petit finaud qui venait de crier "à poil !" (Tu es frustré ? Tu as quelque chose à prouver à tes potes ?") et le concert se concluera logiquement avec "Tomber" ... Le dernier morceau du dernier album...
C'est le deuxième concert de la tournée 2015 de Izia auquel j'assiste, et je dois dire que les morceaux de "La Vague" sont bien plus intéressants en live que sur l'album, certainement dû au fait que la guitare est un petit peu plus présente, la voix moins aseptisée, et la basse apportant plus de profondeur en live que sur l'album, que je trouve en plus un petit peu trop surproduit, trop lisse. Et le show de la miss est d'autant plus intéressant qu'il est très varié. Ayant maintenant trois albums au compteur, bien différents les uns des autres.Izia se donne toujours autant sur scène, ravie d'être là. Elle transpire le bonheur. Une énergie débordante, un enthousiasme sans faille et des chansons qui tiennent sévèrement bien la route quelque soit leur style, son kiff est de partager avec les gens, avec ses musiciens, une vraie passionnée. Et le fait d'avoir plusieurs cordes à son arc augure d'un futur rayonnant...
D'ailleurs après trente minutes d'attente dans le hall de la salle elle fera son apparition afin de distribuer des bisous, des calins, des autographes, des photos et des sourires à tous les gens présents. Toujours généreuse et, nous l'ésperons, généreuse pour toujours. Un petit bout de femme mais une grande dame du paysage musical Français.
Sachez qu'elle sera présente au Rocher de Palmer de Bordeaux / Cenon en Mai prochain.. Ne tardez pas à réserver.
Merci beaucoup à l'Espace d'Albret et la mairie de Nérac. En particulier à Céline pour l'accréditation.
Merci à Magali et Bertrand pour leur coup de main.
Photos et texte : Laurent Robert
SETLIST :
(Time : 95mn)
01 Hey
02 So Much Trouble
03 Autour De Toi
04 Bridges
05 Twenty Times a Day
06 You
07 Lola
08 Les Ennuis
09 Reptile
10 Disco Ball
(rappel)
11 Penicilline
12 La Vague
13 Let Me Alone
14 Tomber
GROUPE :
Izia Higelin : Chant
Sébastien Hoog : Guitare
Vincent Brulin : Basse
Guillaume Zeller : Guitare / Piano / Orgue
Louis Delorme : Batterie
Charles Templier : Machines et Choeurs
GALERIE PHOTOS COMPLETE ICI :
Izia, Nérac (France), Espace d'Albret, 2015.12.11. | Facebook
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BIENTOT A L'ESPACE D'ALBRET :