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Grosse affiche métal à l'I.Boat de Bordeaux en ce 10 Décembre. Ce sont les vétérans de la scène Bordelaise Breakdust, officiant dans un registre qui mélange allégrement thrash et death, qui se se voient donc offrir l'honneur de démarrer cette soirée. Formés en 2003, leur dernier album "Baleful World", sorti en 2013, vaut largement le détour. Et c'est devant un public curieux que démarre leur set. Ça n'est jamais évident de démarrer comme ça, à froid, en plein mois de Décembre, alors que la majeure partie du public est encore au bar à l'étage. ouh ouh les gens, il y a un bar dans la cale, en face de la scène. Vous pouvez descendre...
J'ai déjà vu un certain nombre de fois Breakdust sur scène, et je sais que, quoi qu'il arrive, et que ce soit devant 50 personnes, ou plusieurs milliers comme au Hellfest 2015, ces mecs se donnent à fond. Et ce sera encore le cas ce soir. Ils ont joué leurs "classiques", bien sûr, tirés de leurs deux premiers albums "Mutilated Earth" (2007) et du magnifique "Baleful World", qui, à la longue, leur a permis de prendre une nouvelle dimension, même 4 ans après sa sortie. Le magnifique et trashy "Fuck-you, Shut-Up, Listen Or Go" en cloture de set est absolument énorme sur scène. Le public qui les suit connaît bien ces titres. D'autant plus que la part belle est faite au dernier album avec 6 morceaux joués ce soir. Mais c'est vrai que sur scène ils prennent une dimension certaine, beaucoup plus agressifs que couchés sur le vinyle. Certainement parce que, une fois encore et je me répète, Alexandre Jupin et ses joyeux drilles se donnent à fond et ne calculent pas. Vous pouvez compter sur eux pour ça.
Nous aurons même la chance d'avoir un nouveau morceau ce soir. Le terrible "Awereness Of The Void". Sombre, noir, presque malsain, tirant largement sur le death, ce titre est certainement joué en prémices à un troisième long format qui verra le jour dans quelques mois. car Breakdust est prêt, là, maintenant, tout de suite, à prendre son envol vers de nouvelles contrées. Ils nous ont encore prouvé ce soir qu'ils avaient la maîtrise technique et le talent pour s'envoler vers les hauts cieux du métal français et international, à l'image de nos amis Gojira.
Après un passage au Bootleg en 2014, les vétérans du métal français Loudblast investissent donc ce soir la cale de l'I.Boat pour cette tournée qui célèbre les vingt ans de l’album "Sublime Dementia". Le groupe se produit d'ailleurs dans une configuration inédite sur cette tournée, puisque c’est Frédéric Leclercq, bassiste attitré de Dragonforce et collègue de Stéphane Burriez dans Sinsaenum, qui tient la basse en remplacement de Alex Lenormand, récemment papa, et qui a donc décidé de rester au bercail pour s'occuper de sa progéniture. L'I.Boat est bien rempli pour le retour des Lillois, et rassemble un public de plusieurs générations. Il y a des cinquantenaires fans de la première heure, et des beaucoup plus jeunes, casque rivé sur les oreilles, accompagnés de papa et maman. Loin est l'époque des concerts de métal qui ne rassemblaient que des jeunes boutonneux en mal de sensations, dont votre serviteur. Aaaahh les années 80 et ses concerts au Grand Parc.... Bref ! Revenons à nos moutons. Ce changement de bassiste ne semble en tout cas pas dérouter le moins du monde le groupe, puisque les automatismes sont déjà là et que la complicité entre Steph Buriez (chant/guitare) et Fred Leclercq à la basse, crève les yeux.
Le quatuor va, sur une idée originale de Hervé Coquerel, le batteur, nous jouer "Sublime Dementia" dans son intégralité et dans l'ordre. Les 10 titres de l'album enchaînés. Tournée hommage donc, à cet album qui fait figure de monument dans le monde du métal français. Dès les premiers accords de "Presumption" on sait que l’on va prendre cher, que les oreilles vont saigner. Des morceaux comme "Wisdom… (Farther On)", "Subject To Spirit" avec ses guitares de grande classe, ainsi que le titre éponyme "Sublime Dementia" sont régulièrement joués en live depuis la re-formation de 2010, le combo n’est donc pas spécialement dérouté. Mais les anciens fans ne cachent pas leur plaisir d’entendre le reste des titres de l’album dont la présence en concert s’est faite beaucoup plus rare. D'autant plus que chaque instrument est audible et sonne parfaitement bien, nous permettant de profiter de tous ces solos partagés entre Stéphane Buriez et Drakhian. Mais pourtant force est de constater que le public, bien Bordelais dans l'âme, reste calme, sage, et assez impassible. Si les premiers rangs sont tout de même assez actifs, il faudra attendre que Stéphane beugle dans son micro entre deux titres pour que le fond de la salle, un peu plus discret, finisse par répondre présent.
Nous avons beaucoup parlé de Stephane Buriez et de Fred Leclercq, mais pas du tout du reste du quatuor, à savoir Drakhian à la Guitare, et Hervé Coquerel à la batterie. Ils sont, comme à leur habitude, toujours aussi appliqués. Même si Drakhian semble beaucoup plus discret que ses acolytes, il n'en est pas pour autant en retrait, et pas moins efficace. Et ses riffs sont d’une telle puissance que cela suffira à combler un public qui, même si il ne le montre pas physiquement parlant autant qu'il le devrait, apprécie le set à sa juste valeur. Quant à Hervé, il martèle ses fûts tel un dément, comme possédé par le démon du métal. Les idiots diraient : "A son âge c'est tout de même fou". Mais tout le monde sait que le rock'n'roll conserve. Et il prouve à toute la salle que son statut de légende française de la batterie n’est pas usurpé.
Une fois l’album "Sublime Dementia" terminé, le groupe en profite pour prendre deux minutes tout en restant sur scène, afin de trinquer au Jack Daniels. Le public n'a pas vu le temps passer. Il faut dire que certains titres ne dépassent pas les 2.30mn. Le groupe a encore du temps devant lui pour asséner quelques classiques tirés d'autres albums, mais pas moins intéressants. Et la température commence enfin vraiment à monter. Comme si les fans présents n'avaient eu aucune surprise durant les dix précédents titres, alors que certains faisaient quand même sacrément figures d'inédits en live. Ok l'album a été joué dans son ordre originel, donc sans surprises quant au titre qui allait arriver en suivant, mais quand même... Là on sent que le public, ne sachant pas ce qu'il va lui arriver dans la tronche, piaffe d'impatience. Malheureusement le set va être amputé de deux morceaux par rapport aux autres dates, à savoir "Steering for Paradise" et "Shaped Images Of Disincarnate Spirits", titres d'ouverture et de fermeture de l'album "Disincarnate" sorti en 1991. Pourquoi ? Tout simplement parce que à l'I.Boat, après les concerts, il y a très souvent une soirée électro. Il faut laisser la place à tous les publics. À tous les goûts, c'est normal. c'est le propre d'un lieu à la programmation éclectique comme l'I.Boat. N'empêche, c'est dommage...
Le groupe entame donc la deuxième partie de son set avec "Flesh", tiré de l'album "Fragments" en 1998, enchaîné avec le rare "Disquieting Belief", dépoussiéré de "Disincarnate" sorti en 1991 et qui avait fait l’objet d’un clip à l’époque. Nostalgie garantie pour les fans les plus old-school de l’assistance, on se croirait presque revenu deux décennies en arrière ! La fin du set arrive avec deux derniers titres, "The Horror Within" et surtout "Cross the Threshold" qui fait toujours son effet en live car ce morceau est souvent considéré comme l’un des meilleurs de la discographie des Lillois par les fans du groupe.
On regrettera tout de même que Loudblast ne nous ai pas glissé un extrait de ses deux derniers albums dans le set, surtout que le très trashy "Darkness Will Abide" tiré du dernier album "Burial Ground" sorti en 2014, n'aurait pas dépareillé dans la setlist. Mais la fête n’est bien sûr pas gâchée pour autant.
Loudblast et Breakdust nous ont donc offert une soirée réussie. Un set carré et lourd suffit à décrire un set de Loudblast encore plus sur cette tournée qui nous gratifie de certains morceaux rarement joués habituellement. D'ailleurs les musiciens prennent un plaisir fou à partager ces moments avec leur public. Au final une excellente soirée, où la glace aura été rompue à coups de riffs acérés et d’énergie positive. Pourtant c'était pas gagné, le public Bordelais se montrant une fois encore bien distant en début de set.
Texte et Photos de Laurent Robert.
Merci beaucoup à l'I.Boat pour l'accréditation, et particulièrement à Pauline.
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LIEN DE LA GALERIE COMPLETE DE LOUDBLAST :
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SETLIST LOUDBLAST :
01- Intro
02- Presumption
03- Wisdom (Farther On)
04- Turn The Scales
05- About Solitude
06- Subject To Spirit
07- Fire And Ice
08- In Perpetual Motion
09- Fancies
10- Sublime Dementia
11- My Last Journey
12- Flesh
13- Disquieting Beliefs
14- Malignant Growth
15- The Horror Within
16- Cross The Threshold
SETLIST BREAKDUST :
01- Sad Evolution
02- Fucking Sheep
03- More & More
04- Come To Challenge Them
05- Dark Side Of Human Spirit
06- Awerness Of The Void
07- Bloody Puppets
08- Fuck You, Shut Up, Listen Or Go !
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MUSICIENS :
LOUDBLAST :
- Stephane Buriez : Guitare / Voix
- Hervé Coquerel : Batterie
- Frederic Leclercq : Basse
- Drakhian - guitare
BREAKDUST :
- Alexandre Jupin : Guitare / Chant
- David patanchon : Guitare
- Olivier Lataste : Batterie
- Christophe Rodriguez : Basse
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