22/01/17

Sum 41 (+ Paerish), Bordeaux, Espace Médoquine, 2017.01.16

Sum 41

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Les Canadiens de Sum 41 sont de retour sur le sol Européen pour une tournée de pas moins 44 dates. Et c'est Bordeaux qui aura la primeur en 2017. Enfin presque... En effet les Canadiens sont en ville depuis quelques jours et ont testé leur set 3 jours plus tôt, le 13 Janvier, dans la même salle. Mais vide. Ce soir pourtant c'est bien 3000 personnes qui se pressent devant l'Espace Médoquine, qui affiche donc sold out. 

1-DSC_0068-001La salle est aux trois quarts pleine lorsque les Parisiens de Paerish montent sur scène. Ils ont décroché le gros lot en accompagnant Sum 41 sur toute la tournée européenne. Bingo. Et ce soir c'est également une grande première pour eux. Cela se ressent sur les premiers titres. Le chant est faux, archi faux. C'est difficile d'arriver comme ça devant une salle presque pleine de plusieurs milliers de personnes qui ne sont pas là pour toi... Cela se comprend. Sans compter le son qui est vraiment difficile a supporter pour les premiers rangs qui se prennent les caissons de basses dans la figure.... Mais Mathias Court, le chanteur va tout de suite détendre l'atmosphère en disant que ce soir "ça va être gavé bien car on va pouvoir manger des chocolatines".... Ou comment se mettre le public Bordelais dans la poche en une seule phrase. La suite sera beaucoup plus intéressant musicalement même si certains titres frôlent le post punk pour adolescents boutonneux en mal de sensations. mais ces garçons ont du talent. C'est indéniable. Leur premier album, "Undone", sorti il y a un mois à peine, mérite qu'on y jette une oreille.

Après une demi heure d'attente durant laquelle le service d'ordre est monté d'un cran dans la tension, ce qui est souvent le cas lorsque des nord américains débarquent en Europe. Les lumières s'éteignent, les groupies hurlent, les photographes entrent dans le pit, et l'intro démarre. La même que lors de la précédente tournée. Depuis le groupe a pourtant sorti un album en octobre dernier, "13 Voices", sorti chez "Hopeless Records". La valse des hommages commence dès la bande d'intro, qui mélange allègrement Carmina Burana de Carl Orff au "TNT" d’AC/DC, puis "Master Of Puppets" de "je ne vous ferai pas l'affront de vous dire de qui" au "Sex Machine" de James Brown. Puis c'est le silence.. Si on fait abstraction des cris démesurés des fans agglutinés contre la barrière bien sûr.  Le groupe rentre sur scène et le tout débouche sur les deux premiers morceau de la soirée, "A Murder of Crows (You're All Dead to Me)" et "Fake My Own Death" deux titres figurants en ouverture du dernier album du groupe. Album de la rédemption, largement supérieur aux précédents opus des canadiens. Les deux titres sont d'ailleurs accueillis par une Médoquine en délire et acquis à la cause du groupe dès les premières notes. Un retour aux sources qui coïncide d'ailleurs avec le come back du guitariste Dave « Hot Chocolate » Baksh. De là à dire que le retour du lead guitar dans les compositions du groupe est plus que bénéfique, il n'y a qu'un pas...... Que nous franchissons allégrement. 1-DSC_0122

L'ambiance va encore monter d'un cran avec "The Hell Song"  tiré de l'album "Does This Look Infected ?" sorti en 2002. Mais ça n'est pas encore la salle entière qui est prise de folie. La setlist comportant pas loin de 26 titres, nous ne doutons pas un seul instant que les 3000 personnes vont finir le concert en sueur.... Les musiciens vont alterner les titres du dernier album avec certains plus anciens, bien sûr. Je n'avais pas revu le groupe en concert depuis leur passage au Rocher de Palmer en 2011, et sur scène, c’est carré et sans bavure, l’énergie est là. C'est sympa de voir à nouveau Dave avec le groupe. Le gaillard a gagné en carrure, mais n’a rien perdu de sa présence scènique. En revanche, celui qui a perdu au change est Tom Thacker, l'autre guitariste lead du groupe, qui avait remplacé Dave au pied levé lors de son départ. Il se trouve littéralement plus en retrait : il se cantonne majoritairement à l’arrière de la scène, dans la pénombre, à assurer ses parties rythmiques et quelques harmonies, loin des projecteurs. Il s'avancera certaines fois pour quelques solos qui montrent pourtant qu'il a toute sa place dans le groupe. Le rôle est de toute évidence ingrat, et la gestion du retour de Baksh a été géré de façon étrange par le reste de la bande... Bref. tant que tout cela sonne bien aux oreilles du public.. le reste hein....

Dès les premiers titres du concert, Deryck, qui arbore un superbe tee shirt de Motley Crue, fait monter quelques fans sur scène, bien sûr majoritairement des jeunes filles, qui auront le plaisir de passer la quasi totalité du concert sur la side stage, à contempler leurs idoles depuis un point de vue imprenable, et profitant de l'ambiance de la salle telle que la ressent le groupe. Groupe qui parait très proche de ses fans, et celà se ressent même lorsque deryck prend la parole entre les morceaux. Il faut reconnaître qu’en plus de mettre le feu sur scène, les Canadiens possèdent un remarquable public, fidèle et 1-DSC_0108énergique, que beaucoup peuvent leur envier. 

"Screaming Bloody Murder", résonne dans les enceintes de façade. Morceau assez récent dans la discographie du groupe (6 ans quand même), il n'a rien à envier aux hits qui résonneront plus tard dans la salle bordelaise, et ce morceau donne même un coup de fouet aux fans, qui rouvrent un pit sur le linonéum de la Médoquine, qui ne doit pas être très habitué à ce genre de spectacles. En milieu de set nous avons droit à un solo du batteur Frank Zummo, qui a remplacé Steve Jocz lors de la dernière tournée du groupe en 2016, et semble prendre ses aises derrière les fûts. Il n'empêche que son solo sera assez lourdingue, sans véritable intérêt, et que nous aurions préféré avoir un titre de plus sur la setlist. Bref... Le groupe enchaîne directement avec "No Reason" et surtout la reprise de "We Will Rock You" de Queen. Le refrain sera bien sûr chanté à plein poumons par les 3000 spectateurs. D'ailleurs le groupe est friand de reprises, et si vous vous procurez l'édition Japonaise de "13 Voices", vous y retrouverez une cover de "Radio Radio" de Elvis Costello. À plusieurs moments, Deryck s’adresse à son public Français, exprimant toute sa gratitude envers les fans si fidèles. Le groupe est proche de ses admirateurs, qui le lui rendent bien. Mais nous avons tout juste le temps de reprendre notre souffle que le rythme effréné de cette soirée reprend, avec les incontournables "We’re All To Blame" et "Walking Disaster". La foule saute à l’unisson, et l’on ne peut qu’applaudir la performance du groupe qui se donne à fond. Honnêtement, la moitié de la salle devait s’attendre à un show un peu décousu, ou d’une qualité moyenne, moi le premier. À aucun moment les gens se sont tournés les pouces, à aucun moment on a haussé les sourcils en se demandant ce qu’on foutait là. Le concert est appréciable à tous les niveaux, même si c'est vrai, certains titres relèvent plus du rock pour collégiens boutonneux qu'autre chose. (allez y lynchez moi... Mais j'essaye juste de rester objectif..). Mais quel plaisir de revoir Deryck Whibley dans une forme olympique, n'arrêtant pas de courir à droite et à gauche de la scène. Il en a manifestement terminé avec sa période "abus en tous genres" qui lui a causé une insuffisance hépatique et rénale due à une trop forte consommation d’alcool. Et ce pour le plus grand bien du groupe. 

L'éternel crachat grossier précède "Still Waiting", comme d'habitude. Bon, on reste punk dans l'attitude même si on ne l'est pas vraiment dans l'ame... hein ? Puis le classique "In Too Deep", qui avait fait partie de la BO de American Pie 2, enchaîné directement, font exploser la salle. Ces deux morceaux faisant partie des hits indéniables du groupe, l'ambiance s'en ressent. Ça y'est, on y est, ça pogotte dans tous les sens, sous les regards quelque peu ébahis du personnel médical mobilisé pour le concert, manifestement peu habitué à voir pogotter ou slammer... Après ce moment de communion indéniable entre le groupe et ses fans, les musiciens partent se désaltérer quelque peu backstage. Nous aurons droit à deux rappels ce soir. Tout d'abord trois titres, "Reason To Believe" au piano, bien dispensable, puis un enchaînement avec "Welcome To Hell" datant de 2004 sur l'album "Chuck", et "Fat Lip" de l'album "All Killer No Filler" de 2001, morceau qui avait permis à Sum 41 de se lancer sur la scène internationale. Ça sent la sueur, ça saute, ça transpire... Les grosses chaleurs sont de retour alors que quelques heures plus tôt nous nous gelions en attendant devant la salle... Les Ontariens quittent la scène à nouveau, tout le monde se disant que le show est terminé, mais les lumières ne se rallument pas. Du coup la partie du public qui était en train de s'éclipser afin d'éviter les embouteillages revient dans la salle. Le groupe, effectivement, aime les surprises et fait son retour sur scène. Hilarent, les musiciens déguisés en métalleux des années 80, à la Motley Crue (Tiens tiens...) ou encore Steel Panther.  Ils vont nous asséner un "Pain For Pleasure" dantesque de moins de deux minutes, morceau d'ailleurs qui, à l'origine est un hommage aux groupes de heavy metal comme Iron Maiden ou Judas priest.. Allez jeter un oeil au clip, et vous comprendrez pourquoi les déguisements.

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Les musiciens raccrochent définitivement leurs instruments, avec la satisfaction d’avoir fait passer à tous leurs fans une soirée mémorable, même pour les plus métalleux d’entre eux, le son se faisant assez trash par moments. La plupart des hits du groupe ont trouvé place dans la setlist, qui a été agrémentée de pas moins de cinq titres du dernier album. Souvent, être la première ville d'une grosse tournée peut s'avérer être une mauvaise pioche. Le groupe n'est pas encore en place, ou bien pas encore tout à fait dans l'esprit de la tournée et ne se donne pas à fond... mais ce soir, nous sommes passés par la case "Chance". Sum 41 était en grande forme, Deryck garde sur son visage les stigmates de l'alcool et autres substances illicites, mais il se démène comme un beau diable, tout cela appartenant au passé. Manifestement tout le groupe à envie d'en découdre, et cela s'avère de bon augure pour les 43 autres dates...... La fatigue, ce sera pour les festivals de l'été prochain. 

Photos et texte de Laurent Robert.

Merci beaucoup au Rocher De Palmer pour l'accréditation.

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LIEN DE LA GALERIE COMPLETE DE SUM 41 : 

LIEN DE LA GALERIE COMPLETE DE PAERISH :

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SETLIST SUM 41 :

01- Intro (Introduction To Destruction) 
02- Murder Of Crows
03- Fake My Own Death
04- The Hell Song
05- Over My Head
06- Goddam I'm Dead 
07- Underclass Hero 
08- Screaming Bloody Murder 
09- There Will Be Blood 
10- War 
11- Motivation 
12- Grab the Devil by the Horns and Fuck Him Up the Ass 
13- We're All to Blame 
14- Makes No Difference 
15- Walking Disaster 
16- With Me 
17- God Save Us All (Death to POP) 
18- Drum Solo 
19- No Reason 
20- We Will Rock You (Queen cover) 
21- Still Waiting 
22- In Too Deep 
23- Reason to Believe 
24- Welcome To Hell 
25- Fat Lip 
26- Pain For Pleasure

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MUSICIENS :

SUM 41 :

- Deryck Whibley : Chant / Guitare / Piano
- Cone McCaslin : Basse
- Tom Thacker : Guitare
- Dave Baksh : Guitare
- Frank Zummo : Batterie

PAERISH :

- Mathias Court : Chant / Guitare
- Frédéric Wah : Guitare
- Martin Dupraz : basse
- Julien Louvion : Batterie

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