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La tournée mondiale du groupe anglais Placebo passait par le Zénith de Toulouse grâce à Radical Production et Bleu Citron, et le moins que l’on puisse dire c’est que le concert n’a pas déçu les fans. Alors non, le concert n'était pas sold out et ils étaient quelques 5 000 spectateurs à avoir fait le déplacement pour ce "Placebo 20 Tour" dont c'était la seule date dans le Sud Ouest de la France. L'occasion pour R.P.C. de se délocaliser chez nos cousins de Haute Garonne... Brian Molko avait bien teasé l'affaire sur le site officiel du groupe en déclarant : "Si vous voulez nous voir jouer des titres que nous n'avons pas joués live depuis presque dix ans et que nous ne jouerons peut être plus jamais, vous feriez bien de venir à ces concerts". Et en général, quand le maître l'ouvre, mieux vaut ne pas le contrarier. Il n'est pas du genre à déconner, et, disons le clairement, car à R.P.C nous essayons toujours de rester objectif, au vu des conditions proposées aux photographes par le management Anglais, nous ne doutons pas une seconde que l'heure n'était pas à la déconnade. Passons...
En guise de hors d'oeuvre il y eu tout d'abord les Mulhousiens de Last Train. Parfaite intro pour une soirée rock'n'roll qui allait durer pas loin de trois heures. Les jeunes (moyenne d'age à peine 20 ans) n'auront pas vraiment le temps de nous convaincre, n'ayant que 30 minutes on stage, 5 titres, et un son plus que médiocre.... Mais nous aurons tout de même le temps de constater que l'énérgie du quatuor est là, l'avenir est tout tracé pour ce jeune groupe, mais attention de ne pas se bruler les ailes à l'instar de BB Brunes ou encore les très controversés NAAST (Même si ça n'est pas le sujet du jour, souvenez vous de leur concert houleux au BT59 de Bègles, en Gironde, article à lire ICI).
Une chose est certaine, Last Train va avoir du succès. Leur très bon premier album "Weathering" est sorti le 7 avril. Ils vont d'ailleurs en jouer quelques extraits ce soir, comme le titre éponyme, mais aussi "Fire", "Cold Fever" et "Way Out". Ces trois derniers étaient déjà sortis par le passé. "Fire" et "Cold Fever" étaient déjà gravés pour l'éternité sur le premier EP du groupe sorti en 2015 et répondant au doux nom de "The Holy Family", et le troisième morceau figure sur le deuxième EP, sorti lui l'année dernière, et se nommant "Fragile". Bonne idée de remixer ces titres afin de leur donner une seconde chance maintenant que le groupe s'apprête à occuper les avant postes du rock Français (Mais ne mettons quand même pas la charrue avant les boeufs, hein...). "Leaving You Know" viendra compléter la setlist, ancien titre également, mais n'ayant pas été repris pour l'album. Personnellement je trouve que le morceau le plus marquant de leur répertoire du soir, même si ils n'ont joué que 30 minutes, reste le magnifique "Fire"... Titre de presque 7mn, tout en tension... Alliant puissance, harmonies. Titre où la voix éraillée de Jean-Noël Scherrer, accrocheuse en diable, rempli son rôle à merveille. Le morceau à d'ailleurs fait l'objet d'un superbe clip, visible ICI)
Mais je vous doit des excuses... il est vrai que quelques lignes plus haut j'ai comparé Last Train avec les BB Brunes et les NAAST... Pardon.. J'avais oublié que les Mulhousiens étaient vrais, eux. Qu'ils respiraient vraiment le rock. Tout du moins c'est vraiment l'impression qu'ils donnent sur scène. Peut être vont ils, eux aussi, tomber dans le piège du "rock pour midinettes en mal de sensations" ? L'avenir nous le dira, peut être que tout cela va se résumer à un feu de paille. espérons que non, car ils sont bourrés de qualités.
Un petit peu avant 21 heures les lumières du Zenith s'éteignent et le concert démarre sur les notes de "Every You Every Me". Le public se demande si le groupe ne commence pas à jouer son premier titre depuis les abords de la scène. Mais non, ce n'est qu'une bande son, le morceau servant d'intro, accompagné du clip projeté sur l'écran géant qui englobe toute la largeur de la scène. Des cris parcourent la salle, les fans s'impatientent. Il est vrai que c'est un poil long. Toujours pas de Placebo en vue. mais déjà le ton de la soirée est donné : le concert sera un retour sur les années qui ont fait le succès du groupe. Puis, enfin, menées à la batterie par Matt Lunn, les premières notes de "Pure Morning" retentissent et font sourire les fans. Les musiciens se faufilent sur la scène, toujours pas éclairée, si ce n'est par l'écran géant, jusqu’à l’arrivée des deux membres fondateurs, Stefan Olsdal le bassiste et Brian Molko, leader charismatique du groupe, toujours aussi peu souriant. Le public applaudit. Le concert débute et nous allons voyager, à bord d'une machine à remonter le temps, jusqu'à 23 années en arrière. Et c’est parti pour deux heures quinze de show en forme de gros son et lumières. Du grandiose visuellement parlant. La set-list ressemble peu ou prou à celle de la compilation "A Place For Us To Dream", avec de nombreuses surprises en plus ! Il faut dire que depuis le départ de leur 3ème batteur Steve Forrest en 2015, Brian Molko et Stefan Olsdal ont repris leur groupe en main et s’affichent plus complices et soudés que jamais, voulant manifestement se faire plaisir, le succès du groupe étant assis depuis longtemps. Chacun planté sur un côté de la scène, à quelques mètres des premiers rangs, ils se lancent régulièrement des regards complices, concentrés.
Après quelques titres, voici la période "nostalgie" où le chanteur apparaît sur un écran géant en triple exemplaire et dans un jeu de lumières incroyable. Puis, les yeux dans les yeux, Brian et Stefan rendent un hommage poignant à celui qui depuis le début, a été leur mentor, David Bowie. Hommage qui aurait d'ailleurs mérité que Molko parle un petit peu de leur duo avant de lancer "Without You I’m Nothing", accompagné par des images de leur rencontre. Les titres s’enchaînent à un rythme fou, sans temps morts, peut être un peu trop mécaniquement, mais avec des riffs de guitare de plus en plus rageurs. Pourtant Brian ne décroche pas un sourire. Une question me taraude, prend il vraiment du plaisir lorsqu'il est sur scène ? Est-ce de la concentration ? Manifestement il n'est plus dans "L'urgence du live" comme beaucoup d'autres. Et pourtant Placebo nous offre de jolis cadeaux avec des morceaux d’anthologie, et le leader n’oublie pas d’échanger quelques mots avec le public, ce qui a été assez rare ce soir, et de les remercier d’être présent "À cette fête d’anniversaire". On sent bien que tout cela n'a rien de spontané mais bon...
Le récent inédit "Jesus Son" côtoie les hymnes d'un groupe plébiscité en France depuis ses débuts : "Special Needs", "Too Many Friends" et "Protect Me From What I Want" enchantent une fosse gavée jusque dans les couloirs de sortie. D'ailleurs pourquoi avoir mis des sièges en plus sur les côtés de la fosse, alors que les gens assis sur ces premiers rangs, justement, sont obligés de se mettre debout pour y voir quelque chose, au risque de se retrouver le nez dans les fesses des gens debouts devant eux dans la fosse si ils restent assis ?? Je dois avouer ne pas avoir bien saisi l'intêret.... Bon.. De bonnes surprises sont à noter dans les titres moins connus des années 2000 : "Devil In The Details" et "Space Monkey" ne dépareillent pas et font leur office sous un déluge d'images et d'effets multicolores. Follement captivante, la voix inimitable de Brian Molko surprend par sa puissance. Le son est lourd, fort, mais clair. Et Brian arrive toujours a placer son timbre atypique au dessus de la mêlée. Puis arrive le moment où il lance à la foule "Nous sommes arrivés à la fin de la section mélancolique de notre concert, vous avez envie de vous amuser ? Puisque c’est une fête d’anniversaire, on va danser !" Stefan Olsdal se place derrière son piano et s'enchaînent alors les tubes de "For What it’s Worth", "Slave To The Wage" "Special K" et "The Bitter End", ce dernier repris en coeur par le public du Zénith.
Rappel. Après quelques remerciements à son retour sur scène, Placebo gâte ses fans de la première heure avec un "Teenage Angst" passionné, et un "Nancy Boy" redoutable d'efficacité. "Infra-Red" achève de retourner la salle. Après plus de 2h15 de show, Placebo conclut son set par "Running Up That Hill", célèbre cover de Kate Bush mais beaucoup plus posée que l'original, tout en gardant l'essence même du morceau. Le groupe repart en glissant de nombreux remerciements au public alors que le zénith Toulousain se vide. On peut regretter un léger manque de communication de Brian Molko et la version de "Protect me" ("Protège moi") qui aurait été plus judicieuse en Français, comme ils l'ont fait à Bercy en Décembre 2016. Bilan final de cette délocalisation, une superbe soirée, gros show, mais tout cela est peut être un petit peu trop propret, trop net... Trop calibré. Les gestes semblent souvent mécaniques. Mais Placebo a quand même enflammé le public durant 135mn, et vu le nombre de groupes qui jouent moins de une heure et demi, ne boudons pas notre plaisir. Le niveau des décibels a grimpé dans le rouge, et n'est ce pas pour cela que le public est venu ? Si. Donc, mission accomplie
Photos et texte de Laurent Robert.
Merci beaucoup aux équipes de Radical Production et de Bleu Citron pour l'accréditation.
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LIEN DE LA GALERIE COMPLETE DE PLACEBO :
LIEN DE LA GALERIE COMPLETE DE LAST TRAIN :
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SETLISTS :
02 Pure Morning
03 Loud Like Love
04 Jesus' Son
05 Soulmates
06 Special Needs
07 Lazarus
08 Too Many Friends
09 Twenty Years
10 I Know
11 Devil In The Details
12 Space Monkey
13 Exit Wounds
14 Protect Me From What I Want
15 Without You I'm Nothing
16 36 Degrees
17 Lady Of The Flowers
18 For What It's Worth
19 Slave To The Wage
20 Special K
21 Song To Say Good bye
22 The Bitter End
23 (encore 1)
24 Teenage Angst
25 Nancy Boy
26 Infra Red
27 (encore 2)
28 Running Up That Hill (A Deal with God)
29 Outro
02 Weathering
03 Cold fever
05 Fire
06 Leaving you now
Bill Lloyd : Claviers
Fiona Brice : Violon et Claviers
Antoine Baschung : Batterie
Tim Gerard : Basse
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