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Mat Bastard entame une nouvelle tournée afin de nous présenter son nouvel opus, "LOOV", sorti sous son propre nom, et non pas avec Skip The Use. Un album mélangeant plusieurs influences allant du punk hardcore au hip-hop, ce qui va nous donner un set survolté, comprenant également des titres de Carving, son premier groupe aux allures punk, et bien sur les morceaux les plus emblématiques de Skip The Use, plus quelques reprises. Mais nous y reviendrons plus tard. Pour le moment attardons nous quelque peu sur la première partie de la soirée, A-Vox, groupe de Anthea Guiost, l'épouse de Mat Bastard.
Le public attend patiemment que le noir se fasse. Puis une petite intro musicale annonce le début du concert, la scène baigne dans une lumière bleutée. Anthéa et Virgile Guiost, le frère et la soeur constituant le duo, font leur apparition et se mettent tous les 2 à la batterie, avec de magnifiques baguettes lumineuses rouges greffées aux mains. Le temps de glisser un petit "Bonsoir Bordeaux !" et "Monster" ouvre les festivités. Anthea pousse la foule à chanter et à danser en rythme sur ce premier morceau aux sonorités électro qui nous électrisent, mais également très rock dans son ossature. L'accueil du public est sympathique et les premiers applaudissements se font entendre. Nous continuons avec "Forever Wild", et le duo excelle. Anthea, au chant et aux claviers, occupe pleinement la scène en la parcourant régulièrement de long en large. Virgile, également au chant, assure brillamment derrière son kit de batterie et ses percussions.
L'ambiance est bonne et on poursuit avec "All Alone". Anthea, à l'instar de son mari tête d'affiche de la soirée, glisse ses messages durant le set. Des messages positifs, toujours, parlant, par exemple, de respect d'autrui. Du respect des différences. Et comment laisser sous silence la situation des homosexuels malmenés, assassinés, en Tchétchénie. "Idole" est ainsi amené, finissant de façon très électro. "We Are The Women" débarque sans crier gare et le public réagit car il a déjà entendu ce son. C'est effectivement le titre phare du premier single sorti il y a peu.. Depuis le début, Anthea se démène sur scène, faisant virevolter sa longue chevelure rose. Sur "One Day", elle vient taper sur les cymbales de son frère. C'est en place, c'est carré. Le show se poursuit avec "Try Again", puis le temps de caler le morceau suivant, Anthéa échange quelques mots avec le public du premier rang. "Bewitched" nous amène petit à petit à la fin du set. Set tournant entre la pop electro, l'electro pur, le pop rock... Le tout avec une superbe énergie. Après avoir remercié les techniciens, "N'oublie Pas" vient clôturer cette première partie de soirée. A-Vox saluera le public et quittera la scène. Une très belle prestation, une énergie débordante, et un album à venir dans le courant de l'année 2018. Mais pour le moment le public est prêt pour la suite.
Après vingt minutes de changement de plateau, la salle est plongée dans l’obscurité et le public se fait entendre. Ce soir Mat Bastard et son groupe sont de retour dans cette salle qui leur a permis il y a quelques mois de peaufiner leur show. Le groupe est resté en résidence quelques semaines l'été dernier afin de tout caler. Ce soir c'est le moment de vérité, face au public Bordelais. Intro. Le batteur s’installe, suivi du bassiste et des 2 guitaristes. Mat Bastard s'est entouré pour ce nouveau projet de deux membres de Carving (Mike Lienard à la basse et Olive t'Servrancx à la guitare), son ancien groupe dont faisaient également partie ses quatre acolytes de "STU", et du guitariste du groupe VSPR, Nelson Martins. Formation classique, guitares basse batterie, cela laisse déjà présager un set bien rock. D’emblée, la salle claque des mains. Acclamé, Mat Bastard débarque à son tour. Le set est lancé avec "Wild", le titre qui ouvre l’album "Loov", sorti chez Polydor le 16 juin 2017. Les guitares sont agressives dès les premiers instants, soutenues par une rythmique basse/batterie bien lourde. Les protagonistes sautent et courent déjà partout sur scène. C’est chaud bouillant dès le départ, et le public claque des mains au lancement de "Shift The Control". Mat échange régulièrement quelques mots avec la salle, comme il le faisait lors de la période Skip The Use, on sent qu'il adore ça. Et la complicité avec les musiciens est flagrante. Il faut dire que certains d'entre eux font de la musique avec lui depuis 24 ans et la période Carving. Mais c'est évident, les nordistes sont heureux d’être en tournée, et leurs bonnes ondes ne tardent pas à se transmettre dans toute la salle. D'ailleurs c'est une "Chanson interactive, une chanson à texte" qui est ensuite annoncée : "Rosemary". Le public est invité à chanter et offre une belle ovation au groupe. Le gros son rock a laissé la place à une pop plus pétillante et sautillante. On adhère ou pas. Moi c'est plutôt "pas", mais il en faut pour tous les goûts. Des sonorités plus reggae lancent ensuite "Honestly". C'est très agréable, mais un petit peu sans surprise car il y avait le même genre de gimmick lors des concerts de STU. Puis une fois de plus Mat s'adresse au public : "Pour la prochaine chanson, on va faire un truc de dingue…" Et un running est lancé pour "Stay Close To Me", morceau où les riffs sont dignes de ceux proposés par les plus grands groupes de punk. Bon, toutes proportions gardées. Mais c'est du tout bon et une certaine folie s'empare du public. Toutes proportions gardées également, on est à Bordeaux, faut pas déconner non plus. Mat s'approche alors du premier rang et interpelle une petite fille : "Tu as quel âge ? ... 7 ans ?? Bravo madame, vous avez très bien éduqué votre fille" Et il parle alors à la petite fille, lui expliquant l'histoire de la chanson qui va suivre et lui expliquant qu'il "A envie de devenir romantique, pour une fois, qu'il a envie d'arrêter de faire le fou sur scène". Et il lui dédicace la reprise de Louise Attaque "J’T’Emmène Au Vent". Une version époustouflante, mais malheureusement écourtée par rapport à l'originale.
Comme c'est souvent le cas lors des concerts de rock, à mi parcours on balance quelques morceaux calmes après avoir démarré en trombe. Puis on redémarre sur les chapeaux de roues. Et là c'est avec avec "The Incredible Story Of Bobby Lee", reprise de son premier groupe, Carving. Puis il interpelle une fois de plus le public en leur hurlant : "Est-ce que vous voulez du rock’n’roll ?" ... Et "Don’t Want To Be A Star", reprise de Skip The Use, vient apporter du grain à moudre en guise de réponse. Une version au tempo ultra rapide. Ça transpire de partout et les musiciens se donnent à fond. La prochaine est "I’Ve Got The World", reprise d'un morceau de Carving. Autant dire que le public s'attends à ce que ça dépote, d'autant plus qu'il est invité à s’asseoir avant de se relever d'un coup au top départ... Gimmick classique mais qui fait toujours son effet. Mat ne rate pas une occasion de glisser quelques discours engagés. Il aborde divers sujets de société qui lui tiennent à cœur comme le racisme, la violence policière et politique, la liberté, le respect d'autrui.. La salle est alors invitée à chanter sur "No Remedy", puis Anthéa et Virgile viennent rejoindre le groupe pour "More Than Friends", la chanson étant née de leur collaboration ainsi que de l’histoire d’amour entre les deux chanteurs. Le show se poursuit avec "Shout". Les bras sont en l’air, et le morceau finit de façon démentielle. L’ambiance est enfin explosive ! Le public connaît bien Mat et celui-ci connaît bien son public. ! Nous poursuivons avec "Stand As One", morceau magnifiquement clipé car cette chanson figure sur la bande originale du film d'animation "Zombillénium", adaptation de la bande dessinée d’Arthur de Pins. La BO a entièrement été composée par Mat Bastard. Sans transition, le titre suivant est dédié à "tous ces connards qui cherchent à nous apprendre à vivre mieux !" Nous avons alors droit à du rock plus agressif, limite punk / metal, avec "Vivre Mieux". Bon, le discours était le même avec Skip The Use.. Ça part d'un bon sentiment mais c'est dommage. Une impression de déjà vu, mais ça pulse bien et on ne va pas bouder notre plaisir ! Et Mat, de toute façon, il est comme ça.
Mat est bien dans ses baskets, complice, taquin, dynamique, libre… Et il nous honore d’une nouvelle reprise avec "Warp" de The Bloody Beetroots, absolument démentielle. Peut être un des meilleurs moment du concert. D'ailleurs il avait déjà chanté ce morceau en compagnie des Bloody Beetroots à Rock En Seine en 2013 et ça lui va comme un gant. Puis le groupe enchaîne avec "Tamachute", dédié aux gens qui ont suivi Skip The Use depuis le début. C’est un Mat vociférant et à genoux qui nous est donné de voir sur la fin du morceau. Puis, dès les premières notes, le public reconnaît "Ghost" qui emmène la foule dans un final très rock. Les guitares finissent levées au dessus des têtes sur la toute fin du titre. Et toute bonne chose ayant malheureusement une fin, Mat en profite pour présenter toute l’équipe et les musiciens, et envoie "Bastard Song" de Skip The Use avec toute l'énergie qu'il lui reste à dépenser. Et il en a encore le bougre ! La soirée se terminera par une reprise un rien foutraque de "Porcherie" des Béru. Un rien foutraque car Mat passe exceptionnellement à la batterie, le batteur à la guitare, ce même guitariste empoignant la basse. Cette porcherie ne durera que une minute quarante, mais quel bonheur. Une petite photo souvenir et le groupe quittera la scène sous une ovation. Mat Bastard est toujours la véritable bête de scène que l'on connaît. Et même si sa façon de s'exprimer peut en énerver certains, le chanteur est toujours proche de son public et respectueux de celui ci, qui le lui rend bien. Il est juste dommage que le Krakatoa n'ai été que à moitié plein. Mais c'est certainement le prix a payer pour remplir à nouveau les salles, car beaucoup de gens se sont arrêtés à "Skip The Use a splitté" sans savoir qui était Mat Bastard. Mais rien n'arrêtera le rouleau compresseur, car la scène c'est son truc. Qu'il y ai 50 ou 3000 personnes, il se donne toujours à fond, parce que il adore ça.
Plus qu’un simple show, Mat Bastard vous invite à assister à une véritable communion entre le groupe et le public, communion où tout le monde s’éclate et où le leitmotiv serait : "déchaînez-vous ! Ce soir on oublie tout !". En véritable bête de scène, il chante, il danse, il s’amuse, il fait des blagues et saute partout comme un jeune fou, tout en gardant une voix impeccable, et un souffle qui lui permet d'enchaîner chaque chanson, aussi fatiguante soit elle. Mais pas que, car Mat (Oui, c'est comme une famille, je l'appelle Mat. Lol) Mat donc, conscient que tout le monde n'écoute ou ne lit les paroles de ses chansons, n’hésite pas à prendre le temps de les présenter. D’expliquer le pourquoi de chacune, toujours avec humour et sincérité. Il est proche des gens. Abordable. Tout en sachant aussi laisser une certaine distance entre lui et la folie ambiante afin de garder un semblant de vie privée.
Mais maintenant, il va falloir se renouveler un petit peu, parce que l'air de rien et malgré toutes les qualités décrites ci dessus, nous avons quand même eu l'impression d'assister à un énième concert de Skip The Use...
Texte : Laurent Robert (Mat Bastard) et Farah Siblini (A-Vox).
Photos : Laurent Robert
Merci beaucoup aux équipes du Krakatoa et de Base Productions pour l'accréditation.
GALERIE PHOTOS :
MAT BASTARD :
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SETLISTS :
MAT BASTARD :
Durée : 95 mn
01- Intro
02- Wild
03- Shift The Control
04- Rosemary
05- Honestly
06- Stay Close To Me
07- J'Temmène Au Vent (Louise Attaque cover)
08- The Incredible Story of Bobby Lee
09- Don't Wanna Be a Star
10- I've Got The World On a String (Harold Arlen cover)
11- No Remedy
12- More Than Friends
13- Girls
14- Stand As One
15- Vivre Mieux
16- Warp (The Bloody Beetroots cover)
17- Tamachute
18- Ghost
19- Bastard Song
20- Porcherie (Bérurier Noir cover)
A-VOX :
Durée : 40 mn
01- Intro
02- Monster
03- Forever Wild
04- All Alone
05- Idole
06- We Are The Women
07- One Day
08- Try Again
09- Bewitched
10- N'oublie Pas
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MUSICIENS :
MAT BASTARD :
- Mat Bastard : Voix
- Enzo Gabert : Batterie
- Mike Lienard : Basse
- Olive t'Servrancx : Guitare
- Nelson Martins : Guitare
A VOX :
- Anthea Guiost : Guitare / Voix
- Virgile Guiost : Batterie
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LIENS OFFICIELS :
MAT BASTARD :
Site Officiel - Instagram - Youtube - Facebook
A VOX :
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AGENDA COMPLET DES CONCERTS DE BASE PRODUCTIONS :
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