GALERIES PHOTOS DES CONCERTS APRÈS LE RÉSUMÉ DE CHAQUE SOIRÉE
C'est la deuxième année que j'ai la chance de pouvoir couvrir ce festival pour Musiques en Live. Me connaissant et sachant que je ne pourrais pas faire concis j'ai décidé de scinder le festival en deux et de faire deux reports distincts. Voici celui des deux derniers jours. Après Lenny Kravitz et NTM, c'est une grosse grosse tête d'affiche ce soir avec Prophets of Rage qui va venir secouer Valmy. Je dois avouer que c'est LE concert que j'attends durant ces 4 jours. Avec une impatience dissimulée (je suis timide...) mais bien présente. mais avant d'en arriver là, il va se passer des trucs sur les scènes des Déferlantes.
Je dois avouer que je suis resté très peu de temps devant Hassan Monkey sur la petite scène des pins. C'est mal. Je le sais. Originaire de Perpigan, Hassan joue devant un public qui le connaît. Les fans de rap se massent devant la scène avant même qu'il en prenne possession. Il a sorti son premier album "Babel" en 2016 qui a connu son petit succès dans la région. Le public connaît les paroles et ne se gêne pas pour les chanter en coeur avec l'artiste. Mais je dois avouer être assez impatient de découvrir le set de The Hunna, premier groupe à prendre possession des grandes scènes. Qualifiés de “nouvel espoir du rock anglais”, ces jeunes Britanniques ont connu une montée fulgurante avec la sortie de leur premier album “100”. Formés au collège à Hertfordshire, petite ville du centre de l'Angleterre, ils sont devenus les rois des réseaux sociaux additionnant un nombre impressionnant de fans, une communauté qui s'agrandit de jour en jour devant leurs concerts. Souvent comparés à Two Door Cinema Club, Foals, le groupe a l’habitude de jouer à guichets fermés dans leur pays. Assez méconnus de par nos contrées, c'est avec une curiosité non feinte que le public est prêt à les accueillir. Quelques problèmes techniques avant même le début de leur set et voilà que dès le début de la soirée on prends du retard. Et ça ne s'arrête pas là, durant le premier morceau la basse de Junate Angin ne sort aucun son. Les autres font tourner, improvisent durant prêt de cinq minutes. Largement suffisant pour mettre le public dans sa poche. Et c'est parti.... Bien sûr c'est Ryan Potter le guitariste chanteur qui accapare les regards, car c'est lui qui dépense le plus d'énergie sur scène. À grands coups de headbanging et de postures rock'n'roll, le public en redemande. Nous aurons droit à quelques extraits de leur deuxième album "Dare" qui est sorti le 13 Juillet dernier, soit 4 jours après ce concert. une bonne surprise malgré quelques morceaux très scolaires calibrés FM. Mais parfois on a envie de les pousser dans leurs retranchements. Lâchez les chevaux les gars ! bon. Changement de style radical sur la scène de la mer avec Eddy De Pretto. J'ai entendu beaucoup de bien de ce garçon qui mange ses huîtres avec des piques à olives (Private joke). Il n'empêche que au delà de ça, après avoir entendu quelques interviews, je suis curieux. Bon déjà ça commence mal, on ne peut shooter que les titres 1,2 et 9.... Allez comprendre. Bref. Celui qui cite dans ses influences aussi bien des noms du rap que de l'histoire de la chanson Française a un certain bagout sur scène. Il faut l'avouer. Et je suis également surpris par la justesse de sa voix lorsqu'il se met à vraiment chanter. Il porte bien son titre honorifique de révélation de l'année 2018 suite à la sortie de son album "Cure". Bon après, musicalement ce n'est pas ma tasse de thé... Du tout. Je me rapproche plus de Cecile Cassel, musicalement parlant. Cecile Cassel, alias Hollysiz. Cinq années après le succès de “Come Back To Me” et de son premier album “My Name is” certifié disque d’or, Hollysiz revient sur le devant de la scène avec un deuxième album “Rather Than Talking”. Un nouvel opus nourri par ses voyages aux quatre coins du monde mélangeant les beats new-yorkais, les riffs de Brooklyn, les mélodies de La Havane et les racines organiques de la côte basque, là ou le premier n'était presque que pop. Elle s'est nourrie durant toutes ses années, et ça se sent sur scène. Elle est beaucoup plus à l'aise que lors de la première tournée. Elle fait montre d'une énergie largement communicative. Les néons disposés à plusieurs endroits de la scène donne une ambiance très spéciale sur certains titres. Et pour conclure, sa ballade sur les épaules d'un roadie au milieu du public aura fait mouche auprès des gens tous acquis à sa cause. Mais le gros moerceau pour votre serviteur c'est maintenant. N'étant pas accrédité par le groupe Prodigy, Prophets Of Rage sera le dernier groupe que je verrais ce soir. POR, c’est la réunion explosive de trois membres de Rage Against The Machine : le guitariste Tom Morello, le bassiste Tim Commerford, le batteur Brad Wilk, Chuck D et DJ Lord de Public Enemy, et B-Real, le rappeur de Cypress Hill? Autant dire de l'explosif. Et une belle alchimie en terme de son. Pas un mot, pas un sourire, juste six poings levés vers le ciel en guise de salutations avec une sirène d’urgence en fond. Intro. L'ambiance est posée. Le set est composé de morceaux du premier album du groupe, bien sûr, un album où s'enchaînent les titres engagés et les sujets polémiques “haine, racisme et injustice”. Il y aura aussi des reprises de Cypress Hill. Mais ce que tout le monde attends ce sont les reprises de Rage Against The Machine. Et lorsque l'intro de "Testify" retenti, la comparaison avec la version originale avec Zack de la Rocha est inévitable. Si l’on regrette l’absence du chanteur, ce manque est vite oublié grâce à la prestation de Chuck D et surtout celle de B-Real. Tout de noir vêtu, lunettes de soleil et coiffe de cheikh sur la tête, l’imposant chanteur assure à 200 %. C’est surtout lui qui s’adresse majoritairement au public, parfois appuyé par un Tom Morello engagé qui n’hésite pas à rappeler son amour pour le président des États Unis à base de "Fuck Trump !". soixante quinze minutes après le début du concert retenti enfin l'intro du légendaire "Killing In The Name". Folie dans le pit. D'autant plus que B Real viendra tutoyer les premiers rangs pour transpirer avec ses fans. Un énorme show. Rage à tous les étages. Je ne verrais pas Prodigy car il est tard, je ne suis pas accrédité, et je dois envoyer mes photos pour publication.... Rendez vous demain pour la dernière journée.
GALERIES PHOTOS DU TROISIÈME JOUR
Nous voici de retour dans la salle de presse. Nous apprenons l'annulation de Massive Attack pour raisons de santé. Du coup le set de Shaka Ponk sera rallongé. Vin blanc et rosé offerts par un partenaire nous font oublier là déception de la défection. L'ambiance est top entre tous les photographes. Ne perdons pas les bonnes habitudes et dirigeons nous vers la petite scène. Le premier groupe à s'y produire est Oceanic Memory. La vingtaine à peine, les quatre montpelliérains proposent un son élégant, intense et profond où chaque parole prend la forme d’une confession. L’histoire commence dans un garage avec une Picoverb. De ce processeur de réverbération ultra compact naîtra le rock atmosphérique qui fait l’identité sonore du groupe. Oceanic Memory est un projet musical mais aussi un projet de vie. Ce sont des moments vécus, partagés qui nourrissent les textes des compositions. Sébastien Rouger à la guitare et au chant s'époumone, donne tout, à l'image de Ryan Potter de The Hunna la veille.. Je suis subjugué par le son du groupe qui n'est pas sans me rappeler les Anglais de Maybeshewill. Une superbe surprise. La suite sera d'un tout autre genre avec N'dobo Emma. D'un tout autre genre mais de qualité égale. La voix ourlée de N'dobo Emma se prête au jeu de la séduction avec les oreilles de ses auditeurs. Dès les premières notes, la jeune femme vous embarque et ne vous lâche plus. Empruntée du jazz, une palette d’accords nuancés vient compléter une assise rythmique inspirée tant par la ballade folk que les rythmes lancinants du r'n'b et de la soul. Son chant nous laisse entrevoir une jeune femme sensible, à fleur de peau. La connexion avec le public mettra un petit peu de temps à se faire car sa musique et sa voix génèrent avant tout une écoute intense. Il est le moment non pas de rejoindre les grandes scènes, mais d'aller faire quelques photos du public. C'est un jour de demi finale de coupe du monde entre la Belgique et la France, donc autant dire que les gens sont déguisés comme il faut. Puis retour dans l'espace presse avec Frah et Samaha de Shaka Ponk en pleine conférence de presse. Adorables, abordables, souriants, réfléchis et intelligents, les deux leaders du groupe Français devisent avec les journalistes avec bonhomie. Un vrai bonheur. Je dois avouer que je me suis laissé happé par le match de football du jour, que ce soit sur grand écran derrière la scène des pins, sur mon téléphone ou, pour finir, au bar VIP sur le fronton du château. Il faut dire que les artistes passant sur les deux grandes scènes (Vso & Maxxenss - Ofenbach - Uner) ne m'inspirent guère. Une fois le match fini il faut attendre quarante cinq minutes pour assister au concert de Liam Gallagher. L'ex leader de Oasis sera égal à lui même. Arrogant, froid, immobile derrière son micro. La voix ne monte plus comme à la grande époque de Oasis. Mais il n'empêche que ça le fait quand même. Exit l'aventure Beady Eye, début 2017, Liam sort son premier single sous son nom : “Wall of Glass”, avant de sortir le 6 octobre son tout premier album solo “As You Were”. Un premier opus accueilli avec succès détrônant même un record vieux de vingt ans : le plus grand nombre de ventes de vinyles en une semaine. Fidèle à sa légende le chanteur n'a rien changé dans son attitude depuis la séparation de Oasis. Il finira son concert par un "Soyez prudents et prenez soin de vous".. Un bon gars au fond ce Liam.
Le gros morceau de la soirée sera Shaka Ponk. Je crois que c'est la treizième fois que je vois le groupe en live, et chaque fois c'est une claque énorme. Un vrai plaisir à shooter. Samaha et Frah sont très joueurs avec les photographes. Que du bonheur. Alors après on peut chercher des points négatifs à leur nouvelle tournée. On peut dire par exemple que tout est devenu trop calibré, calculé... J'ai en souvenir le premier concert à Bercy. Frah, la jambe en compote suite à un concert à Orléans, était quand même intenable. Il avait envie de sauter ? Il sautait. Maintenant on lui mets des petites croix sur scène en lui disant que à telle minute de tel morceau il va là bas et il saute. Bon, ok. Il n'empêche que une fois de plus, quelle baffe !! Et le set est d'autant plus dense qu'il est raccourci de 60mn par rapport à la tournée en salles où le groupe joue presque 2h40. Mention spéciale pour le duel de batteries entre Goz et Ion le batteur. Duel qui rendra hommage à tous les grands musiciens disparus ces dernières années, allant de Prince à Lemmy, de Bowie à Malcom Young ... Superbe idée. Quand on sait que le groupe fait tout, musique, vidéos, décors..... Chapeau.
GALERIES PHOTOS DU QUATRIÈME JOUR
SITE OFFICIEL DU FESTIVAL DES DEFERLANTES