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Devant le succès et les nombreux sold-out qui ont émaillés la tournée française du mois de novembre 2018, les américains de Sick Of It All font leur retour pour une deuxième salve de dates en avril 2019. Un mois d'avril qui sera donc bercé par le son punk-hardcore des New-Yorkais à six reprises dans l'Hexagone. Pour cette date bordelaise ils sont accompagnés par les angoumoisins de Who I Am. Le Krakatoa est d'ailleurs loin d'être plein et ce sont environ 300 personnes qui foulent le sol de la fosse. Le balcon lui, vide, regardera les débats de loin... Who I Am a été fondé en septembre 2012 dans le sud-ouest de la France. Travaillant fort pour montrer qui ils sont sur scène, influencés par la scène NYHC des nineties, les 5 gars de Angouleme expriment avec une rage intense ce qu’ils ont à donner au public ! Il faut dire que côté scène, le hardcore qu'ils développent se veut taillé pour le mosh. Et si le quatuor se revendique de « Los Angoulême », c’est bien du son de la côte Est des États Unis dont il se nourrit. Les Charentais n’oublient cependant pas d’incorporer dans leur musique la dose de groove nécessaire pour éviter la redite totale à chaque morceau, et rendent leur hardcore vraiment accrocheur. Ils ont réussi à dérider un public Bordelais apathique en début de set. Et ont manifestement pris leur pied sur scène. Et c'est bien le principal. A revoir très vite.

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En activité depuis près de 30 ans, les New Yorkais, originaires du Queens, ont toujours été un cas à part dans l’histoire du hardcore. Toujours humbles, fidèles à leurs racines et au CBGB des années 80 (Club auquel ils rendent hommage dans "A Month Of Sundays") les gars du Lower East Side ne se sont jamais séparés et roulent toujours, peu importe les tendances, la hausse des loyers, les vegan, les gilets jaunes et les changements climatiques. Ce sont des légendes vivantes, et ils débarquent en force. Ils se doivent d'être une forte inspiration pour les nouvelles générations. D'ailleurs quand ils formèrent S.O.I A dans leur chambre, les frères Koller étaient certainement loin de penser qu'ils seraient encore en selle trente ans plus tard, portant la bonne parole avec des hymnes impétueux et énergétiques, faisant la nique aux jeunes loups avec un enthousiasme inaltéré et surtout ultra communicatif. Serait-ce ce qu'on appelle tout simplement la classe ? Je pense. Trente minutes après la fin du set de Who I Am, le public rejoint la fosse et piaffe d’impatience devant l’écran en fond de scène représentant le dragon de la pochette du dernier album des américains, “Wake The Sleeping Dragon”, sorti fin 2018. La salle s’est un petit peu remplie mais on ne va pas battre des records d'audience ce soir.. Loin s'en faut. La moyenne d’âge est plutôt haute et le public assez masculin. Ce qui augure des pogos, circle pits et mosh pits bien bagarreurs… Ah mais non, nous sommes à Bordeaux. La belle endormie (je suis Bordelais.. Je précise avant de me faire incendier..) Car oui, tout semble tranquille avant l'arrivée du groupe. Finalement les lumières s’éteignent et à l’instant où les quatre musiciens déboulent sur scène, la salle se métamorphose quelque peu. Les premiers rangs ne s'en laissent pas compter et lorsque “Inner Vision” ouvre le concert, en mettant tout le monde d’accord, les premières gouttes de sueur perlent les fronts. Car ça envoie du très, très lourd et ça fait très, très mal. Les musiciens sont en pleine forme, même si parfois la voix de Lou Koller a tendance à se briser. Mais bon, il donne tout et a au moins le mérite d'être en direct, lui. Le son est parfait même si la basse peut paraître un peu trop mise en avant sur certains titres. C’est l’hystérie collective (sur scène hein... Moins dans la salle) avec l’enchaînement “Us Vs Them”/ “Clobberin’ Time” / “Injustice System”. À la fin de ce dernier Lou harangue le public en lui rappelant qu'ils viennent en France depuis 1992. Punaise le temps passe vite... 

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Le public se réveille au fur et à mesure que le set progresse, et beugle les paroles à plein poumons de l’hymne hardcore “Take The Night Off”. On voit des verres de bière voler, des gens sauter dans tous les sens et il y a même quelques circle pits qui se forment au milieu de la fosse. pas assez de monde dans la salle pour slammer, et les intrépides qui essayent totu de même de passer le pit photo afin de monter sur scène sont vite repoussés par le service d'ordre aux aguets. Le groupe a le sourire aux lèvres et ne manque pas de remercier les fans venus pour cette soirée. Même si c'est la même chose tous les soirs, on sent que le chanteur est sincère et vraiment touché de pouvoir toujours exercer son métier 30 ans après la formation du groupe. On sent d'ailleurs une véritable communion entre le groupe et son public. Il faut dire que les musiciens sont à fond du début à la fin du concert, Pete Koller sautant dans tous les sens, sourire aux lèvres. Il n’y a aucun temps mort. C’est puissant, rythmé et ultra accrocheur. L’hystérie repart de plus belle dès les titres “That Crazy White Boy Shit” et “Sanctuary”. “Bull’s Anthem”, dédicacé à tous “les underdogs”, nous met une nouvelle claque. On sent que le concert arrive à un niveau supérieur. Qu'il a pris sa vitesse de croisière. On assiste au concert de hardcore ultime, celui qui met tout le monde d’accord. Celui qui te fait dire au fond de ta petite caboche que sans Sick Of It All, le hardcore n’existerait pas. Ou tout du moins n'aurait peut être pas perduré dans le temps. Mais comme les chansons sont courtes et les interactions limitées, on arrive très vite à la fin du set. Une heure. Mais soixante minutes de pure folie, assénées sans temps morts. L'impression que le concert a duré bien plus longtemps tellement c'était intense. Fort. Puissant.

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Pour clôturer cette petite sauterie le public reprend en choeur “Scratch The Surface”. Puis “Step Down” débarque. Une dernière fois ça hurle, ça saute et ça transpire. Partout. Enfin !. Dans le pit, ne nous y trompons pas, ça reste bon enfant. Contrairement à outre-Atlantique, il n’y a guère de crowd killing comme c’est la mode au pays de l’oncle Sam. Mais ça bouge ! La formation de NYC remercie chaleureusement l’assemblée, puis les musiciens descendent dans le pit photo pour venir serrer les mains des premiers rangs, faire des photos, et s’éclipsent en toute simplicité. Messieurs, vraiment, chapeau. parce que ce soir côté ambiance ce n'était certainement pas le concert le plus fou de votre carrière, il devait même être loin en deuxième partie de tableau. Mais vous avez tout donné. Tout ! Et avec une modestie sur laquelle beaucoup de musiciens devraient prendre exemple. Ah et puis, le photographe que je suis tiens vraiment à vous remercier de nous avoir laissé shooter durant tout le set. Un seul mot : Respect. Sick Of It All a beau écumer régulièrement toutes les salles de France et de Navarre, ainsi que nos festivals, on ne s’en lasse pas. Le groupe méritant bien son titre de roi du NY Hardcore avec ses trente-deux ans passés à en servir sa cause avec honneur. Et simplicité. 

Photos & Texte : Laurent Robert

Merci beaucoup aux équipes du Krakatoa pour l'accréditation, et plus particulièrement à Alice.

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SETLIST SICK OF OT ALL :

Take The Night Off
Inner Vision
Clobberin' Time
Us Vs. Them
Injustice System
Machete
Road Less Traveled
Friends Like You
Black Venom
That Crazy White Boy Shit
Sanctuary
Wake The Sleeping Dragon
My Life
The Snake (Break Free)
Good Lookin' Out
Death Or Jail
Self Important Shithead
Uprising Nation
Bull’s Anthem
Busted
Scratch The Surface
Step Down

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