Arch Enemy (+ Acod) - Bordeaux - Rocher de Palmer - 2019.07.01

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Arch Enemy est en tournée afin de défendre leur dernier album "Will To Power" sorti en .... 2017. Quoi qu'il en soit les Suédois tournent très régulièrement et n'oublient jamais la France. Cette fois ci ils ont 4 dates programmées dans l'hexagone, et celle de ce soir au Rocher de Palmer est la première. Pas mal de monde dans les lieux, environ 1100 personnes pour une salle pouvant en contenir une petite centaine de plus. Pas mal pour un premier Juillet.... 

La première partie est assurée par ACOD. Des Marseillais formés en 2006 et qui ont déjà sorti quatre albums, dont le dernier "The Divine Triumph" en Août 2018 via Jive Epic, une filiale de Sony Entertainment. Autant dire que ce ne sont pas des petits nouveaux sur le circuit. Néanmoins je dois avouer ne jamais avoir entendu parler d'eux. Surprise totale donc. Pour ne rien gâcher ils ont un beau backdrop rien que pour eux. Ils font également usage de fumigènes et ont des lights plus que corrects pour un groupe jouant en guest. Difficile pour nous autres photographes, surtout au niveau des fumigènes et des éclairages bleus et rouges, mais niveau visuel, c'est top. ACOD joue dans des conditions que n'ont même pas certains groupes en tête d'affiche dans d'autres salles. Conditions optimales pour une première partie donc. Musicalement, c'est dark, mélodique avec un côté black métal bien amené. Le groupe a l'air ravi de jouer et le public est bien réceptif. Les musiciens se donnent à fond et headbanguent à qui mieux mieux. Bon, après, 30 minutes c'est court et certainement très frustrant pour eux... Juste le temps de prendre ses marques et hop.... Retour en loges. C'est malgré tout suffisant pour avoir un aperçu des qualités du groupe. Après, on accroche ou pas au style, mais en tout cas ils ont fait le job. Et bien !

Après une pause d'une petite quarantaine de minutes, place à la tête d'affiche. Enfin ! Nous sommes dans les starting-blocks pour accueillir comme il se doit le monstre de technicité Arch Enemy et la belle Alyssa White-Gluz. Le rouleau compresseur fait son entrée sur les planches avec « The World Is Yours », issu de son dernier opus en date, et les fans sont instantanément dans le game. Alyssa, aux cheveux toujours aussi bleus, toujours aussi sexy, et qui parle au public dans un excellent français, a toujours été une excellente frontgirl, et cela va encore se vérifier ce soir. Le groupe a clairement gagné en crédibilité en la recrutant il y a cinq ans de cela. D'ailleurs le changement était déjà flagrant en 2015 lors de leur passage au Krakatoa. Elle était dans le groupe depuis moins d'un an et on sentait qu'elle portait déjà la machine sur ses épaules. Le problème, c'est que ce soir, on ne voit qu'elle. Est ce parce que en tant que photographe nous avons tendance a toujours nous tourner vers la belle ? Les autres musiciens sont vraiment en retrait. Ils font acte de présence, mais il n y a vraiment aucune motivation à bouger la tête, sourire, exprimer un sentiment... ils jouent. Tels des robots. Ce sont pourtant des musiciens de grande qualité.. mais là, il ne se passe rien, ou pas grand chose. Que ce soit sur "Ravenous", "My Apocalypse" ou sur "As The Pages Burn", qui sont des titres porteurs, fédérateurs, mais pourtant exécutés à un train de sénateur et perdant tout de leur puissance. Les accélérations dans le tempo sont rares et cela donne une grosse impression de monotonie. Comme si le groupe n'avait choisi que des morceaux mid tempo. Et puis surtout, quand on est en fond de salle et qu'on regarde la scène sans se focaliser sur la plastique avantageuse de Alyssa, on voit trois gars à côté d'elle qui se font sérieusement chier. Pas un sourire, aucun signe de complicité entre eux, ils ne dégagent rien d'autre que de l'ennui. Ah si, à un moment donné Jeff Loomis et Michael Amott sont venus sur le devant de la scène afin de se mettre dos à dos sur un solo de Michael. La belle affaire ! Jeff Loomis a l'air de tourner en rond, se demandant pourquoi il ne reformerai pas Nevermore... Vas y mon gars, il ne faut jamais vivre de regrets... Après, Michael Amott et Sharlee d'Angelo ne sont pas de grands furieux sur la scène, hein, c'est le moins qu'on puisse dire. Limite ils ont le dernier quotidien régional de leur ville sur des écrans à leur pieds que ça ferait le même effet. Un pas en avant, deux en arrière... Et c'est tout, ou presque. Du coup, le concert se déroule dans une ambiance assez étrange. Les lights sont superbes, le son est hargneux, agressif, comme on aime dans un bon concert de métal. La voix chantée de Alyssa est grave, profonde, gutturale... Je n'accroche pas mais au moins, elle fait le job. mais à côté de ça.... On cherche un peu d'émotion. Émotion que l'on retrouvera quelque peu dans le solo de guitare de Jeff Loomis en fin de set, et sur "Nemesis" issu de l’album "Doomsday Machine", sorti en 2005. Reste le jeu du batteur Daniel Erlandsson, toujours aussi technique et plaisant à regarder. 

Encore une fois, je ne suis pas fan d'Arch Enemy. Mais nous sentions vraiment plus d'implication lors du précédent show dans la capitale Girondine, en 2015... . Ce n'est pas le cas ce soir, on a l'impression qu'ils sont là surtout pour bosser et prendre leur cachet, sans manifester de passion particulière. Tout est calculé, millimétré... Ce dernier aspect me remet en mémoire les concerts de Epica...  Peut être est-ce aussi la fatigue de fin de tournée...? Ils vont avoir un peu de temps pour se reposer avant de repartir aux USA en Septembre. Mais même les titres les plus récents comme "The Eagle Flies Alone" ou "The World Is Yours", qui sont pourtant les chefs de file du dernier album, car ayant fait l'objet d'un clip, ne sont pas interprétés avec une folle passion. Il faut dire aussi que l'album date de 2017, il va peut être falloir se remettre au boulot et avoir de nouvelles pièces à présenter, ce afin de retrouver un petit peu de passion. Non ? Voilà donc un concert qui ne restera pas dans ma mémoire. Ce n'était certes pas un mauvais moment, et c'est toujours agréable d'aller dans un Rocher de Palmer bien rempli, avec un son bien compact et des groupes ayant une belle scène bien photogénique. Mais Arch Enemy est vraiment capable de bien mieux. de beaucoup mieux ! Pourtant, pour en avoir parlé avec des amis à la fin du show, tout le monde a une façon bien personnelle de ressentir un concert, car eux ont adoré ! Peut être suis-je blasé...

Il y a un autre aspect dont je voudrais parler. Le groupe a une image a redorer, et ce particulièrement auprès des photographes. Photographes dont ils n'ont que faire, cela est évident. Alors certes nous sommes toujours pris pour la dernière roue du carrosse, jamais remerciés, ou si peu, nous avons toujours des conditions différentes selon les concerts. Parfois ubuesques, comme le lendemain soir pour nos amis photographes basques, à l'Atabal de Biarritz (Crash, pas crash, trois morceaux, rien, pas de photographes, oh et puis crash, oh et puis non...Bref ). Peut être avez vous entendu parler de l'histoire de ce photographe s'appellant J.Salmeron et ayant eu de gros problèmes avec le groupe ? Enfin, avec l'entourage du groupe... Tapez son nom et celui du groupe sur Google, et vous comprendrez... Toujours est il que le problème réside peut être dans l'entourage... Si ce dernier se comporte avec les membres de Arch Enemy comme il se comporte avec les photographes, nous comprenons mieux le fait que les musiciens n'aient aucune envie de continuer... Mais c'est peut être à eux de faire la loi aussi, non ?. Toujours est il que ce soir là, nous avons encore fait les frais de leur cher tour manager. Fin du troisième morceau. Normalement les agents de sécurité doivent nous faire sortir du crash barrière. Mais là, rien ne se passe. Nous serions nous trompés, était-ce la fin du deuxième titre et non pas du troisième ? Bref, vu que personne ne vient nous sortir, nous continuons à shooter. Au bout de quelques minutes nous voyons arriver dans le crash le fameux tour manager, furibard, qui engueule les agents de sécurité (En Suédois ?) et nous vire illico. Me croyant dans mon bon droit et Alyssa ayant une pose sympa sur scène je tourne mon appareil et prends une photo à l'aveugle. Ouh là !! que n'avais je donc fait !! CRIME DE LÈSE MAJESTÉ !! Je me prends un grand coup dans le dos par le joyeux drille derrière moi, encore plus furibard. À la sortie du pit je lui demande si il est bien sur que ce n'est pas le troisième titre, et il me réponds avec une divine gentillesse "No !! It's the fourth !! GET OUT !".... Voilà voilà. Un vrai bonheur !! Bref, c'était la fin de saison au Rocher de Palmer.. Place aux festivals d'été... Et retour au Rocher en septembre pour Dope Lemon ! 

Photos & Texte : Laurent Robert

Merci beaucoup aux équipes du Rocher De Palmer pour l'accréditation.

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SETLIST ARCH ENEMY : 

Intro : Set Flame To The Night
The World Is Yours
Ravenous
Stolen Life
War Eternal
My Apocalypse
The Race
You Will Know My Name
Under Black Flags We March
Dead Eyes See No Future
The Eagle Flies Alone
First Day In Hell
As The Pages Burn
No Gods, No Masters
Dead Bury Their Dead
We Will Rise
Avalanche
(Guitar Solo)
Snow Bound
Nemesis
Fields Of Desolation

SETLIST ACOD : 

Omnes Tenebrae
Road To Nowhere
Broken Eyes
Between Worlds
Tristis Unda
Fleshcell
Sleeping Shores

VIDEOS : 

Arch Enemy "Nemesis" le rocher de palmer Bordeaux 1 juillet 2019

Arch Enemy "Under Black Flags We March" Le rocher de palmer Bordeaux 1 juillet 2019

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Le Rocher de Palmer c'est 6700 m2 dédiés aux cultures du monde sous la direction artistique de Musiques de Nuit à Cenon près de Bordeaux.

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