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R.P.C (REPORTS-PHOTOS-CONCERTS)
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28 septembre 2019

Lee Fields & The Expressions (+ Alexis Evans), Bordeaux, Krakatoa, 2019.09.12

 

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GALERIES PHOTOS COMPLETES EN BAS DE PAGE

C'est pour le compte de Muzzart  (Lien en bas de page) que je me rends au Krakatoa ce soir là. Lee Fields est chanteur de soul music depuis la fin des années 60. Il a commencé à chanter adolescent, dans l'église de son quartier, à Wilson en Caroline du Nord. Aujourd'hui, il constitue l'un des derniers, si ce n'est le dernier géant de la génération soul qui a fasciné les années 60 et 70. Celui que l'on surnommait "Little James Brown" revient avec sa formation "The Expressions" pour leur cinquième album sobrement intitulé "It Rains Love", sorti sur Big Crown Records. D'une voix à l'expressivité unique, Lee Fields chante les thèmes qui l'ont toujours porté : l'amour et la foi. La soul et le gospel sont étroitement liés, et "Little JB" est le plus grand (!) défenseur de ces deux styles musicaux. Le chant, son chant, constitue pour lui la possibilité de renouer avec la spiritualité, avec une confiance dans l'avenir, dans la vie, que Lee Fields exprime comme nul autre. Dans cet album, et plus généralement dans sa musique, il rend également hommage à ceux qui furent ses maîtres : Otis Redding, Sam Cooke, Marvin Gaye ou encore, bien sur, James Brown. Ce soir c'est au Krakatoa que nous avons la chance de le voir, ou de le revoir pour certains, et de découvrir les nouveaux titres qu'il va nous interpréter. 

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Avant de retrouver la tête d'affiche de la soirée, nous avons une première partie très rythm’n’blues avec le local Alexis Evans. Un peu d'historique : C’est grâce à son père, musicien Britannique, qu’Alexis Evans découvre la musique Afro-Américaine. Il est tout de suite attiré, comme beaucoup, par la guitare. Le chant. À 17 ans, il monte son premier groupe : "Jumpin’ To The Westside". Après une prestation remarquée, il gagne le Prix du Jeune Talent au Cognac Blues Passion, et s’envole illico pour Memphis, dans le Tennessee, où il participe à l'International Blues Challenge. Prestation également remarquée par bon nombre de professionnels. Dès son retour à Bordeaux il crée le "Alexis Evans Trio". Il compose tout de suite pour essayer de partir en tournée. Il jouera non seulement, en France, mais, aussi au Royaume Uni, en Suisse, ou en Autriche. En 2016 il enregistre, puis sort son premier album baptisé "Girl Bait", bien accueilli par la Presse et le public. En 2018, il se lance dans l'écriture et l'enregistrement de "I've Come A Long Way", son dernier album, au Bonison Studio. Masterisé à Los Angeles, le disque sort cette année. Il en interprète un certain nombre de titres ce soir, et pour ma part c'est la première fois que je vois en live son groupe, et je suis sous le charme. Avec son talent totalement décomplexé, le garçon est très talentueux. La musique de Alexis Evans vous happe et ne vous lâche plus. Tout cela laisse présager un avenir radieux. Vivement la suite !

Mais c'est maintenant l'heure d'accueillir “Little James Brown”. Après un instrumental  (Saturn) interprété par The Expressions, son band, le vénérable Thomas « Tom » Brenneck, ayant joué avec les non moins Charles Bradley et Amy Winehouse, endosse le rôle du speaker traditionnel et haranguant l’auditoire, annonçant l’arrivée de “Ladies and gentlemans, Misteeeeeeeeeeeerrr Leeeeeeeeee Fields !!!”. Et là apparaît, tout de doré vêtu, le petit par la taille, mais gigantesque par le talent : Lee Fields. Et il va tout de suite transformer la salle en club enfumé du Sud des Etats Unis. Bon, entre temps la loi Evin est passée par là, alors nous laisserons le "enfumé" de côté. Comme à son habitude Lee Fields aime le clinquant. Souvenez vous de James Brown et sa veste bleue rutilante. Ce soir pour Lee c'est veste à paillettes d'or, chemise brodée et santiags. Tout de suite il prend son public par le col et l'attire vers lui, avec lui, sur la scène. Il est là pour les gens (Combien de fois a t'il éructé son fameux "I Love You !") et les gens sont là pour lui. Lui ne connaît pas ces personnes en face, dans l'ombre. Mais on sent comme une connivence, une attirance respective entre lui et le public. Il y a un aimant entre lui et les gens. Un respect énorme. Revenons à la musique. Le début du concert va voir les titres s'enchainer les uns après les autres. Comme en 2017, il ouvre avec le saisissant "Coming Home", et c’est parti pour près d’une heure trente de communion avec un artiste généreux, entièrement habité, qui, titre après titre, fait monter la sauce d’un cran, et dépose, sans compter, dans le cœur de chacun présent, un peu "d'essentiel". Le chanteur est en très grande forme et les titres de son dernier opus fonctionnent à merveille sur scène. Pas moins de 6 titres en seront extraits sur cette tournée. 

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Pour ce qui est des titres joués, mention spéciale à “Love Prisoner” avec ses longues mélopées d'orgue Hammond et "It Rains love", morceau mid tempo aux changements de rythmes incessants. Le groupe qui entoure Lee Fields est concentré. Trop peut être ? Les musiciens sont statiques, au contraire de Lee qui passe d'un coté à l'autre de la scène pour haranguer les premiers rangs. Le band est composé d'une trompette, un saxo, un orgue Hammond, puis le classique basse, guitare et batterie. On aimerai juste que ces messieurs soient un petit peu plus expressifs, même si ils font le job à la perfection. Peut être ont ils des amendes à la moindre fausse note ? Souvenez vous de James Brown qui avait cette manie avec ses musiciens.... Le groupe enchaîne plusieurs titres récents avec entre autres “Blessed With The Best”, “et “You’re What’s Needed”. Sur ce dernier morceau le chanteur troque son micro contre un crucifix. Comme dit plus haut, que ce soit dans ses lyrics ou dans sa façon de vivre, la religion est omniprésente. Ce qui est très paradoxal avec les lyrics d'un titre comme “Ladies”, datant de 2009. Les paroles sont très sexuelles, vulgaires parfois. Certainement un hommage aux temps lointains où lee Fields se battait contre la société "blanche" dans les bas fonds des villes de Caroline du Nord... Il y a aussi des morceaux aux paroles plus positives, je vous rassure, comme ce “Make The World”, de 2016, où Lee Fields nous invite à respecter notre prochain. Car nous ne pourrons vaincre l'ignorance et la haine que en se respectant les uns les autres..... Chanson à message, un peu bateau, certes, mais message important et qu'il faut continuer de faire passer. “Faithful Man”, le tube de Lee Fields, arrive juste avant le rappel. Ce morceau est peut être celui qui sonne le plus James Brown. Normal me direz vous, les deux hommes sont exactement dans le même registre. The Expressions rejouent ensuite un instrumental, “All I Need”, afin de faire patienter le public avant le retour du Maître. C'est “Honey Dove” qui va clôturer ce concert, après 85mn. Une chanson triste, langoureuse, envoûtante. Une chanson interprétée dans une version de près de 10 minutes, les yeux dans les yeux. Parfait pour clôturer un show et s'eclipser. S'éclipser afin de mieux retrouver ses fans au merchandising durant de longues minutes afin de signer (et vendre..) CD et vinyles, qui partent par camions entiers. Les gens sont conquis, la star de la soirée distribue sourires et bonnes paroles, jusqu'au dernier fan. Généreux jusqu'au bout... À bientôt M. Fields. Et longue route à vous.

Photos & Texte : Laurent Robert

Merci beaucoup aux équipes du Krakatoa pour l'accréditation, et plus particulièrement à Alice.

Merci beaucoup à Muzzart et plus particulièrement à Joseffeen.

 

GALERIES PHOTOS   

LEE FIELDS & THE EXPRESSIONS 

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ALEXIS EVANS 

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SETLIST

LEE FIELDS & THE EXPRESSIONS

(Pour écouter un morceau faites clic droit sur le titre)

Saturn
Coming Home
Work to Do
Love Prisoner
Blessed With the Best
It Rains Love
You're What's Needed
Ladies
Will I Get Off Easy This Time
Wake Up
Make the World
Faithful Man
All I Need
Honey Dove

MUSICIENS

LEE FIELDS & THE EXPRESSIONS

Lee Fields - vocals
Leon Michels - saxophone,
Quincy Bright - bass
Homer Steinweiss - drums
Thomas Brenneck - guitar
Toby Pazner - keyboards
Michael Leonhart - trumpet
Aaron Johnson - trombone

ALEXIS EVANS

Alexis Evans : Chant / Guitare
Damien Daigneau : Piano Orgue
Olivier Perez : Basse
Eric Boréave : Batterie

LIENS OFFICIELS

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