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C’est un projet audacieux de jouer l’ensemble de votre nouvel album en live sur une tournée, mais The Darkness s'est souvent comporté comme une sorte de Indiana Jones du rock, prenant des chemins détournés pour arriver où on ne l'attend pas. C'est donc un projet audacieux car bien souvent, quand les groupes ont une certaine notoriété et annoncent un titre du dernier album en plein concert, il y a un reflux certain vers le bar afin de recharger les batteries... Mais "Easter Is Canceled", le dernier album du groupe, sorti cette année, tient bien la route, au point que beaucoup de critiques disent de lui que ce pourrait être l'album le plus intéressant du groupe depuis leurs débuts et "Permission To Land". Les lumières s'éteignent et la soirée débute avec les Australiens de DZ Deathrays, et même si le descriptif du groupe ne me met pas vraiment en confiance avec son intitulé "Dance metal thrash", je suis curieux. Je vais vite être fixé et ce sera peut-être une bonne surprise. C’est parti, direction le trio de Brisbane qui vient nous présenter son cinquième album (Quand même !) "Positive Rising, Pt.1". Alors on va dire que c’est assez bizarre... Une batterie deux guitares et du chant. Pas de basse. Musicalement, comment dire, ce pourrait être une sorte de "grunge joyeux" ? Oui ça colle bien. C'est assez dansant, avec une touche pop trash. Voilà. C’est bien fait mais perso, je n’accroche pas vraiment. Ce doit être leur côté pop joyeuse mélangé au grunge rugueux et déprimant… Je dois avouer que leur musique, pour moi, reste assez obscure. Ou alors est-ce parce que j'ai un problème avec un de mes boîtiers photo et que je ne suis pas concentré ? À revoir certainement plus tard pour se faire une meilleure idée et vraiment essayer d'apprécier ces Australiens .... Mais bon je pense que le trio risque malheureusement de continuer longtemps à assurer les premières parties d’autres artistes, à moins de sortir LE titre qui fera tout basculer... 

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Les lumières se tarissent à nouveau et les premières notes de "Rock And Roll Deserves To Die" résonnent dans la salle. Rufus Taylor (Oui oui le fils de qui tu sais) est déjà derrière ses fûts, Frankie Poullain derrière sa quatre cordes et Dan Hawkins débarque à son tour, guitare en main. La voix de Justin Hawkins fait son entrée, mais sans lui... Et puis, au moment du refrain, le voilà enfin qui arrive tel une rock star se faisant attendre ! Ils sont tous vêtus de jolis costumes blancs qui leur confèrent une certaine classe, il faut bien l'admettre. Bon, Justin ne déroge pas à la règle des mamelons apparents... Faute de goût pour certains, mais cela fait partie du personnage. Le set sera donc divisé en deux parties sur cette tournée, la première étant consacrée au nouvel album.. Justin fait signe à sa Stratocaster comme un seigneur réclamant son eau-de-vie matinale, puis commence de ravager les premières rangées à coups de riffs, qui succombent toutes joyeusement. La chanson trouve même de la place pour une fin très métal alors que les premières minutes étaient assez acoustiques. Et ce n'était que le premier titre. Justin s'approche du micro et s'adresse à son public ... "Merci ! nous sommes The Darkness", Dans un Français presque impeccable. S'excusant presque tout de suite pour son très mauvais accent..... Qui n'est pas si nul que ça... Le titre suivant démarre et les doigts de Justin dansent et sautent de haut en bas sur le manche pendant "How Can I Lose Your Love", alors que le reste du groupe ne s'en laisse pas compter, Rufus Taylor en particulier, tapant sur ses fûts comme un forcené et générant autant de bruit qu’un troupeau de Panzers. Le groupe est soudé, et prends vraiment du plaisir à jouer ses nouveaux titres, cela se sent. Le pop métal parfait de "Live Til I Die" laisse la place à "Heart Explodes", un hybride de ballade de grande puissance, assez inspiré de"Radio Ga-Ga" du groupe de "Taylor's Dad", Queen. Le groupe capte l'assistance du Krakatoa. La salle est loin d'être remplie, et c'est fort dommage. La fosse est presque pleine mais le balcon est fermé...  Revenons à nos moutons.. C'est une bonne chose que le public soit happé, parce que "Deck Chair", avec Justin en solo, est assez difficile a entendre (Avis totalement subjectif je l'avoue) malgré le savoureux solo de guitare à la Knopfler.

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Après quelques titres Hawkins a baissé ses bretelles (je parle en termes de tenue vestimentaire, pas de guitare) et le groupe balance un putain de féroce "Easter Is Canceled" qui fait bien le job. On se dit que c'est peut être le morceau le plus puissant de ce nouvel album, mais c'est sans compter sur le fait que le groupe nous envoie dans les gencives "Heavy Metal Lover" qui va metttre tout le monde d'accord. Bon Jovi et Def Leppard ne sont pas loin... Si des preuves supplémentaires étaient nécessaires, ils les donnent avec "Choke On It" où les guitares sont jouées derrière la tête, les coups sur les tomes sont donnés par Rufus comme un forgeron frappant une enclume. C'est implacable. Et le public en redemande. L'album étant joué dans l'ordre des pistes nous savons que nous arrivons au final de ce premier set, et Hawkins joue le premier couplet du manifeste qui est "We Are The Guitar Men" tout seul, puis s'arrête pour faire rugir des applaudissements, avant de redémarrer avec le groupe. La chanson sort un peu des rails conventionnels avec ce double tempo derrière les couplets. Impression bizarre musicalement parlant, mais le tout est sauvé des flammes par un solo de Justin à la Les Paul qui finira d'eteindre le feu de cette première partie. L'album est vraiment efficace en live et le public ne s'y est pas trompé même si, personnellement, j'ai trouvé le tout un petit peu convenu et fade par bien des moments. En fait j'aurais sorti quelques titres joués ce soir par d'autres présents sur la version deluxe de l'album, comme par exemple le superbe "Sutton Hoo" à la place de "We Are The Guitar Men"... Bref, pour le moment tout le monde attends la suite... Une pause rapide et un changement de costumes, et voilà le groupe de retour. Dan en blouson de cuir et son fameux tee-shirt Thin Lizzy, Taylor dans ... On ne sait pas il était derrière son kit mais le tout avait l'air assez coloré, le puissant Frankie Poullain porte le genre de kimono et de col polo combo qu'avait l'habitude d'avoir le mystérieux Jason King dans la série TV du même nom... (Je vous laisse chercher des photos, c'est assez fascinant).. Très seventies donc. Et Justin, lui, est vêtu d'une combinaison noire qui donne l'impression d'être en dentelle transparente. Seul lui peut se permettre ce genre de facéties de mauvais goût... Ceci dit, let's go to the greatest hits show !!

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Ce deuxième set est, obligatoirement, un grand succès auprès du public qui connaît les morceaux par coeur. Nous avons donc, dans le désordre, "Love Is Only A Feeling'', "Get Your Hands Off Of My Woman" avec une large partie chantée en duo avec le public. Puis "One Way Ticket'' au refrain diablement efficace et doté d'une ambiance à la T Rex qui rencontre Thin Lizzy. Imparable. Un passage par "Street Spirit" qui ferait bien chier Radiohead qui pourrait avoir des regrets de ne pas avoir joué cette version là, même avec le pont de "While My Guitar Gently Weeps" des Beatles greffé au milieu de la chanson. Puis des exécutions parfaites de "Japanese Prisoner Of Love", "Growing On Me" introduit par un "C'est bon arrêtez de râler on va jouer un petit peu de "Permission To Land" !" et "Barbarian". Trois titres qui pourraient vous faire voler à des kilomètres en altitude tellement elles sont excitantes en live. Certains réclament "Christmas Time», datant de 2003, mais Justin réponds que cette chanson est maintenant rangée dans un bocal de formol et qu'on ne peut plus la faire ressortir.... Soit. Il est temps de vous avouer que avant de venir au concert je me posais la question de savoir si la voix de Justin hawkins suivrait le même chemin que sur les versions studio. Et bien ce fut tout simplement impressionnant. Il glisse avec facilité d’une octave à une autre que cela en devient déconcertant. Je pense que ce type pourrait chanter n'importe quoi que cela ne lui causerai aucun souci. "Solid Gold" et "Givin’ Up" sont aussi de la partie pour le plus grand bonheur de tous. Un vrai plaisir. D'aillurs l'ambiance s'en ressent. Le concert décolle vraiment sur cette deuxième partie... 

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À son retour sur scène pour le rappel, Hawkins fait un symbole de cœur avec ses mains, puis adopte une pose de Karaté Kid, puis un cygne.. Cet homme est bourré d'humour. Le groupe nous balance en guise de conclusion l'inévitable "I Believe in a Thing Called Love" que tous les gens présents attendaient et dont le riff originel suffit à exalter tout le monde, musiciens comme public.. D'ailleurs ce dernier est aux anges, le sourire aux lèvres. À la fin du morceau le groupe passe un petit moment à remercier ses fans. Les roadies distribuent des médiators et des setlists....  Et le debrief va se faire au bar et au merch. Le groupe nous a donné une belle leçon de musicalité, et même d'humilité tellement ils ont l'air simples et cools. Et si vous voulez une leçon de "show", ne cherchez pas plus loin que Justin Hawkins. Un clown avec un cerveau. C'est pas compliqué, dès qu'on le regarde, il est toujours en train de faire une connerie, une grimace, ou je ne sais quoi d'autre... Ce soir le fil rouge aura été une certaine Christine, que le chanteur ne manquera pas d'interpeller tout le long du set. Il nous propose aussi de faire des vocalises avec lui, et ma foi, même dans les aigus les plus aigus des aigus, le public s'en est bien sorti ! D'ailleurs ce passage nous rappelle beaucoup la vidéo de Freddie Mercury jouant avec le public de Wembley... Toutes proportions gardées bien sur. Alors certes il y'a eu quelques moments un peu plus fades que les autres. Mais dans quel show n'est ce pas le cas ? Quand ce n'est pas le concert entier qui est chiantissime.... Hawkins, libéré de ses démons artificiels depuis la reformation de son groupe a resserré les rangs autour de lui, la cohésion est là, l'humour, la joie de vivre, le plaisir de tourner... Que demander de plus ? 

Photos & Texte : Laurent Robert

Merci beaucoup aux équipes du Krakatoa pour l'accréditation, et plus particulièrement à Alice.

 

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SETLISTS

THE DARKNESS

EASTER IS CANCELLED SET

1- Rock and Roll Deserves to Die
2- How Can I Lose Your Love
3- Live ’Til I Die
4- Heart Explodes
5- Deck Chair
6- Easter Is Cancelled
7- Heavy Metal Lover
8- In Another Life
9- Choke on It
10-We Are the Guitar Men

GREATEST HITS SET

11-One Way Ticket
12-Barbarian
13-Growing on Me
14-Japanese Prisoner of Love
15-Love Is Only a Feeling
16-Solid Gold
17-Givin’ Up
18-Street Spirit (Radiohead cover)
19-Get Your Hands Off My Woman
20-I Believe in a Thing Called Love

DZ DEATHRAYS

1- Witchcraft, Pt. II
2- IN-TO-IT
3- Like People
4- Gina Works at Hearts
5- Snakes
6- Shred for Summer
7- Ocean Explorer

 

MUSICIENS

THE DARKNESS

Justin Hawkins : Chant / Guitare
Dan Hawkins : Guitare
Frankie Poullain : Basse
Rufus Tiger Taylor : Batterie

DZ DEATHRAYS

Shane Parsons : Chant / Guitare
Simon Ridley : Batterie
Lachlan Ewbank : Guitare

 

LIENS OFFICIELS

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