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R.P.C (REPORTS-PHOTOS-CONCERTS)
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19 février 2016

Rover (+ Naya), Bordeaux, Krakatoa, 2016.02.05

 

rover kraka 

LIEN DES GALERIES PHOTOS COMPLETES EN BAS DE PAGE

La dernière fois que Rover est passé dans la capitale Girondine c'était en Avril 2012 à l'I.Boat, qui était moyennement rempli d'une petite centaine de spectateurs. Pourtant à l'époque de son premier album, sobrement intitulé "Rover" (sorti chez Cinq7) le titre "Aqualast" passait beaucoup en radio (Clip visible ICI), et nous avions découvert ce soir là un songwriter absolument exceptionnel, doté d'une voix de velours puissante et sourde. Je dois avouer avoir été sous le choc en remontant de la cale de l'I.Boat... 4 ans plus tard c'est au Krakatoa que ça se passe, et Rover ne touchera pas le plafond comme à l'I.Boat.

Rover Krakatoa 2016 (8)

Mais avant de découvrir le nouveau show du chanteur nous allons découvrir en ouverture de la soirée l'adolescente Naya. Oui, Naya, ce nom vous dit peut être quelque chose. Car on a beau dire, critiquer, vilipender les télé crochets, il y a quand même de sacrés talents qui sortent de ces émissions. Naya a donc participé à The Voice Kids en 2014. Hé oui. Nombre de personnes dans la salle ce soir l'ignorent certainement... Et pourtant elle va leur faire passer un sacré bon moment durant une petite demi heure. Il faut dire que à 16 ans la jeune chanteuse a déjà un sacré bagage. Originaire de Gironde, ses parents sont musiciens et ont bercé son enfance avec des artistes comme les Beatles, Cat Power, Oasis, David Bowie ou PJ Harvey... Pour se faire l'oreille il y a pire. En 2012 lors d'un voyage aux États-Unis elle compose son premier titre, "The Big Apple", puis elle fait ses premières apparitions scéniques en suivant, faites de reprises de ses artistes préférés et de ses propres titres.. Passion quand tu nous tiens..... En 2014 elle se fait donc remarquer dans The Voice Kids, et depuis enchaîne les premières parties et les petits concerts, seule avec sa guitare. Alors bien sûr lorsqu'on la voit arriver seule, guitare électro acoustique en bandoulière on se dit "Boarf encore une gamine folk insipide"... Hé bien détrompez vous.. La palette de Naya est grande, très grande. Suffisamment grande pour accrocher le public et ne pas lasser. Et il en est de même au niveau de sa voix. Comment à 16 ans peut on avoir une palette aussi large ? Naya passe du contralto au soprano avec une facilité déconcertante... Le talent peut être.. ? Certainement même. Vous entendrez parler de Naya dans les années à venir... Voire même très bientôt, son album est en boite parait-il.

Après une petite demi heure de changement de plateau où nous avons le plaisir de croiser Denis Barthe & Jean Paul Roy (The Hyènes - ex-Noir Desir) la fosse du Krakatoa se remplie (Le balcon, lui, est fermé), la lumière se tamise, puis le noir envahit le Krakatoa. Intro, fond de scène eclairé en rouge, nous voyons apparaître notre colosse à la voix d'argile sur la gauche de la scène, comme si il venait à la rencontre d'un ami, ses lunettes d'aviateur sont accrochées au col de son blouson. Il se place devant un rectangle de lumières à leds rouges, surplombées par Sébastien Collinet, pianiste de son état... Pour démarrer deux titres tirés de son dernier album "Let It Glow, sorti également chez Cinq7 à la fin de l'année dernière : "Along", premier morceau de la soirée. Idéalement pêchu pour démarrer un concert. C'est pourtant une musique beaucoup plus nuancée qui nous sera servie tout le long du show, hormis sur un ou deux titres. "Odessey", titre fortement influencé par l'univers de David Bowie, que l'on retrouvera d'ailleurs plusieurs fois au cours du concert, nous donnera de bonnes indications sur l'ambiance à venir..  Deux choses frappent d'entrée, la complicité de la section rythmique : Arnaud Gavini à la batterie et le bassiste Edouard Polycarpe, qui vient régulièrement jouer devant le kit de Arnaud. Cohésion, complicité. Ça va être du solide ce soir.  La deuxième chose est la puissance doublée de douceur de la voix de Rover. Une sorte de crooner pop rock. C'est vraiment fascinant.Rover Krakatoa 2016 (13)

Après cette entrée en matière Rover s'adresse à son public. Quand je dis qu'il s'adresse à son public, je veux dire qu'il lui parle. Il ne hurle pas de grands "Ça va Booooorrddeeaauuxx ??"... Non !  Il parle aux gens. Il vante les mérites de la ville, il réagit aux interpellations de certains. Une jeune fille hurle "Je t'aime Rover !!" il lui répond du tac au tac "Mais moi aussi je m'aime ! Et merde, je me prends pour Bruel maintenant... Et on va dire des horreurs sur Facebook" Ce gars est vrai. Simplement. Il ne se prends pas la tête. Il a envie de nous jouer trois titres à la suite de son premier album ? Hé bien allons y ! Il est vrai que beaucoup de gens connaissent "Aqualast", le titre qui a mis l'artiste sur le devant de la scène hexagonale en 2012, mais quid des autres morceaux ? Bien souvent le grand public reste focalisé sur les singles joués en radio, mais ne prends pas le temps de découvrir le reste des albums, et passe parfois à côté de véritables pépites. Et chez Rover des pépites...... On ne les compte plus. "Champagne" démarre. Intro à la batterie, guitare électro acoustique, voix puissante et mélodie qui envoûte.. ce type est vraiment un génie. Sur "Remember" qui suit, la voix se fait plus posée. La basse est toujours omniprésente. Il est d'ailleurs rare d'entendre aussi bien le bassiste dans un concert. Il est souvent en fond de scène, là bas, loin, solitaire... Et inaudible. Sur ce titre c'est tout le contraire, c'est la basse qui est mixée en avant et la Rickenbacker 360 de Rover en retrait.

Puis"Aqualast" donc : 2012. Je suis sur Radio Nova. Intro à la guitare, lancinante, voix sourde, puissante. Wow. Choc. Puis le chanteur passe dans les aigus avec une facilité déconcertante, rappelant par moment Anthony and the Johnsons. La mélodie fait son effet, puis la voix se fait "Rock'n'roll", râpeuse. c'est superbe. Il module énormément sa tessiture, et il y a toujours ce léger grain rocailleux prêt à éclore derrière la voix de tête... Je suis envoûté. Et c'est encore le cas ce soir en live. Frissons garantis.

Mais la star du soir n'est pas là pour rigoler, mais plutôt pour nous parler de son dernier album. "Hcyd" nous transporte avec ses longues mélopées au synthé, sa basse (toujours) omniprésente, et bien sur le chant de Rover, qui d'une facilité étonnante nous transporte avec ses variations sur les refrains.. Ce titre n'est pas sans rappeler un certain Lenny Kravitz des derniers albums, que ce soit au niveau du chant ou de l'instrumentation.. "Trugar", est sur le même tempo, Lent. Voix plus aiguë mais tout aussi envoûtante. D'ailleurs avant d'entamer le morceau Rover s'amuse de ses origines Bretonnes, car "trugar", mot rugueux en Breton, veut dire "joie" en bon François.. La chanson n'est pourtant pas chantée en langue brezhoneg car Thimothée trouve que c'est une langue moche.. Pardon ! Trop rugueuse. Toujours l'anglais donc. Il faut savoir que le chanteur est fils d'expatriés, qu'il a passé de longues années à New York, où il rencontre d'ailleurs les futurs musiciens de The Strokes.. Puis à Beyrouth au Liban. D'où sa maîtrise parfaite de la langue de Shakespeare. Sans accent français, c'est assez rare chez les chanteurs gaulois pour le souligner.

Rover Krakatoa 2016 (21)

Autre moment fort du concert, le magnifique "Full Of Grace". Ce morceau tiré du premier album en 2012, est certainement le plus rock'n'roll joué ce soir, peut être en hommage à son groupe punk rock The New Government avec lequel il a écumé les scènes Libanaises. La guitare électrique fait une entrée fracassante à la moitié du morceau, les chevaux sont lâchés. On pense immédiatement à David Bowie, personnellement ce titre sur un album de "Major Tim" ne m'aurait pas choqué. D'ailleurs sur le dernier couplet Rover rend hommage à son maître en entonnant "You can be hero, juste for one day", tiré de la chanson "Heroes" de Bowie. Le public ne s'y trompe pas en manifestant bruyamment. Bel hommage.

Il s'ensuit "In The End" avec son entrée à la batterie puis ses rythmes orientaux à la guitare et au claviers Korg. C'est un petit peu l'ovni du concert ce morceau. Il dure prêt de 7 minutes avec une intro totalement instrumentale de prêt de 4 minutes. La scène est plongée dans les lumières bleus des néons pour l’intro spatio temporelle au clavier, jusqu'a l'entrée de la voix de Rover, suivie d'un écho. Effet saisissant. Arnaud Gavini tient la même tourne tout du long, tel un métronome, tout en jouant énormément avec ses cymbales. Le silence se fait dans la salle, conquise. La première partie du show se terminera avec "Tonight" qui, grâce à des lights intelligemment placés, voit l'ombre immense de Rover apparaître en fond de scène. Déjà que le garçon est grand... Il a quand même trouvé le moyen de toucher le plafond de la salle !

Rover Krakatoa 2016 (23)

"Let It Glow", le titre qui donne son nom au dernier album ouvre le rappel en piano - voix, avant que batterie et basse fassent leur entrée, suivies d'un solo de guitare de Thimothée qui achèvera le morceau... le concert se terminera définitivement avec "Amare" (Titre noté sur la setlist mais dont je ne trouve aucune trace nulle part... Si quelqu'un a une idée...) et un "Inherum" aux multiples facettes, à l'image de son compositeur qui est un véritable personnage au charisme fou et qui ne manque pas d'humour. Pour ce dernier titre il chausse d'ailleurs ses lunettes de soleil, avant de reprendre la route.. que nous espérons longue et pleine d'aventures.

Rover, véritable crooner des temps modernes, témoigne tous les soirs de sa maîtrise vocale et de son génie artistique. Il peut concilier sans peine les tonalités aiguës et graves, partager ses morceaux entre la fougue et la mélancolie contemplative. Rover qui possède un incroyable sens de la mélodie. Pas la mélodie à deux balles, non, la belle mélodie, inventive, qui vous surprend, et qui vous colle à la peau, qui reste au coeur de votre petite tête à l'image d'une tumeur cérébrale dont vous voulez vous débarrasser, mais qui reste accrochée, et il faut la travailler au coeur et au corps pour qu'elle quitte votre esprit... Allez vite voir cet artiste en concert, vous passerez un moment magique... Envoûtant, captivant, et émotionnellement fort ... Rover, le colosse au coeur tendre et à la voix de velours n'est pas prêt de se faire oublier.. Quel talent !

 Merci beaucoup au Krakatoa, et en particulier à Alice pour l'accréditation.

Texte et photos : Laurent Robert

 

SETLIST ROVER :

(Time : 85mn)

01. Intro
02. Along 
03. Odessey
04. Champagne
05. Remember
06. Aqualast
07. Hcyd
08. Trugar
09. Some Needs
10. Queen Of The Fools
11. Call My Name
12. Full Of Grace
13. In The End
14. Tonight
(Rappel)
15. Let It Glow
16. Amare
17. Innerhum

MUSICIENS ROVER :

Chant & Guitare : Thimothée Régnier (Rover)
Batterie : Arnaud Gavini
Basse : Edouard Polycarpe
Claviers & Choeurs : Sebastien Collinet

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AGENDA DES CONCERTS AU KRAKATOA :

rover kraka

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