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R.P.C (REPORTS-PHOTOS-CONCERTS)
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10 juin 2017

Seasick Steve, Bordeaux, Le Rocher De Palmer, 2017.05.24

Seasick Steve

GALERIES PHOTOS COMPLETES EN BAS DE PAGE

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Avec Seasick Steve, nous vous proposons un voyage au plus profond des États-Unis, avec une musique qui puise ses racines dans la country et le blues. ce blues à l’origine du rock et du hard-rock que nous écoutons de nos jours. Pourtant, sans souci, Seasick Steve aurait sa place en première partie d’AC/DC ! Il y a tellement d’énergie dans ce bonhomme. Et de cœur, un coeur grand comme ça ! Sans oublier des prestations live toujours très percutantes malgré le fait que le guitariste ne se produit sur scène accompagné que par un batteur. Énergie gorgée de cette vie que l’homme insuffle à tous ses concerts empreints de blues qui racle la gorge, et les oreilles (Dans le bon sens du terme). A 76 ans, le Californien Steve Gene Wold, dit Seasick Steve (pseudonyme qui lui est donné par un ami lors de son séjour en Norvège qui remarque que Steve ne pouvait pas monter sur un bateau sans éprouver un sérieux mal de mer) et Dan Magnusson (batterie) ont offert un moment de grâce au public Bordelais. C'était d'ailleurs le premier passage du Californien dans la capitale Girondine. Les lumières s'éteignent et il débarque sur scène avec sa bière à la main. SI je ne le connaissais pas j’aurais pu le prendre pour un des techniciens. Il ne s’attendait peut-être pas à trouver salle comble à Bordeaux. Mais son étonnement ne durera pas longtemps et dès les premières notes l’ambiance de la salle monte à son max. Il le fera remarquer à un moment du show, toujours étonné de voir autant de gens à ses concerts.

Le show démarre pourtant petitement avec 'Gipsy Blood", c'est la mise en route, malgré un gros riff de guitare imparable. Mais dès "Walkin’ Blues" le chanteur interpelle la foule (Are you ready ?) pour entamer un set bien blues-rock. S'ensuivront "Bring It On", puis les fantastiques "Bullseye" et "Walkin’man" qui restera la chanson la plus sympa du vieil ami de la défunte Jonis Joplin. Sur ce dernier titre, il invite à chaque concert une jeune femme sur scène pour lui chanter droit dans les yeux les vers de sa chanson d’amour. Seul hic, la spectatrice ne comprend pas un traître mot de la langue de Shakespeare, ce qui fera bien rire Steve. Mais elle profite tout de même pleinement de l’instant incongru et repartira avec un vinyle dédicacé…

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« Are you allright ? » s’enquiert-il ensuite auprès du public, avant d’expliquer par le menu la composition de sa nouvelle guitare. Manche de banjo, plaque minéralogique du Mississipi, washboard, instrument blues par excellence dérivé des planches à laver et battre linge. L’homme se lève et montre à tout le monde son instrument, le retournant pour que tous les spectateurs profitent de cette chose étrange.Tous les 2/3 morceaux, Steve jongle avec les guitares. Artisanales pour la plupart, elles possèdent une, voire 3 cordes et possèdent toutes un corps improbable. Comme cette gratte métallique, ressemblant à une turbine plus qu’à un instrument de musique. Un délire cohérent avec le set-up du show, ressemblant à un concert ayant lieu dans un salon. Mais un putain de salon, avec 2 amplis, un gros son de guitare et un batteur au diapason. Ses guitares sont fabriquées avec tout ce qu'il trouve au hasard de ses pérégrinations. Que ce soit des manches à balais, des morceaux de carrosseries de voitures, des pelles à hamburgers ou plaques d’immatriculations, et ce  pour le plus grand plaisir sonore et visuel des spectateurs, parfois stupéfaits.

Très attachant et généreux, Seasick Steve porte cette bonté sur sa tête, dans son regard, et le son qu’il arrive à sortir de sa collection de grattes apporte autant de caractère à un personnage authentique plaisant à regarder, et presque touchant à écouter. Le duo avec son fidèle batteur Dave Magnusson fonctionne merveilleusement bien. Les deux compères sont généreux. un hommage est rendu aux deux membres d’Inspector Cluzo, d'ailleurs présents dans la salle.

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Excepté un titre acoustique, toute la deuxième partie du set va être rock n’roll et Steve va effectuer de nombreux solos avec ses instruments originaux. "You Can’t Teach An Old Dog New Tricks", "Can You Took" et "Summertime Boy" s'enchaineront. Présent sur l'avant dernier disque du bonhomme "Sonic Soul Surfer", ce dernier titre fait aisément partie de ses perles. Et les applaudissements nourris montrent que les fans apprécient les derniers efforts gravés du barbu à casquette. Peut être aussi qu'ils apprécient le bonhomme, tout simplement. Il faut dire qu’avec sa gouaille, son abord simple et sympathique, son air quelque peu rigolard, il a de quoi séduire la foule. L’homme brise avec brio la distance entre lui et son public. En deux coups de cuillère à pot.

Steve introduit quasiment chaque titre d’une petite histoire, replaçant le contexte. Très appréciable pour le public (Hormis la jeune femme montée plus tôt sur scène, à moins qu'une cellule d'urgence se soit crée afin de lui donner des cours accélérés). "Barracuda 68" par exemple n'a rien à voir avec la voiture du même nom... Monsieur est blagueur. Mais on sent quelque chose chez cet homme, Quelque chose de différent de la plupart des artistes. Seasick Steve a été un hobo, errant sur les rails de l'Amérique, pas né au départ pour être musicien. Il raconte souvent qu’il jouait au départ pour son chien. Peut-être que ces racines là, racines qui nous ramènent en pleine Amérique plus que profonde, expliquent son attitude et la perception que nous avons de sa prestation, originale, hors des standards habituels. Il n’a sorti son premier album solo qu’à l’âge de 63 ans ! Avant cela, en plus de jouer pour son chien, donc, il était surtout un musicien itinérant. Un départ à l’âge de 13 ans du domicile de ses parents, des galères, et pas moins de 50 déménagements en 25 ans ensuite avec sa femme et ses 5 enfants. 

Le duo chevelu et barbu revient sur scène pour un rappel de deux titres, bouteille de Bordeaux en main et verres remplis.Tout commence par "Gentle On My Mind' où il relate un rêve hilarant d’auto-stoppeur dans le désertique Wyoming. Steve prend son temps pour relater son histoire, mais son humour fera le reste et cela ne cassera pas du tout le rythme du concert, comme cela arrive très souvent avec d'autres atistes. Ils achèvent le public avec "Thunderbird", blues qui partira en délire instrumental débridé mais jouissif, une vraie démonstration de guitare à faire rougir tous les adeptes de samples et autres pédales wah-wah… 

1-DSC_0074Au final, le vieil homme qui n’a que 8 albums à son actif a réalisé un super concert d’1 heure 30 prouvant que son mal de mer est lointain et que les planches sont un terrain de jeu nettement plus adapté à son talent. 15 morceaux, pas mal pour quelqu’un qui dépasse les 70 ans. Il peut donc partir ému, le poing fermé et content d’avoir conquis toute la salle avec un concert parfait, malgré l’absence du superbe "Abraham, Martin & John", la magnifique reprise acoustique de Dick Holler, dont la version originale est sortie en 1968 et écrite en hommage à Abraham Lincoln, Martin Luther King, John Fitzgerald Kennedy. 

Il aura une fois encore rencontré un franc succès auprès du public, et Steve reste encore longtemps à saluer les fans, directement dans le crash barrière, à serrer des mains, dédicacer ce qu’on lui tend, un CD, une casquette, manifestement au-delà du temps réglementaire. Encore une preuve supplémentaire de la générosité de cet artiste, clairement hors des cadres formatés auxquels nous sommes tous habitués mais qui nous énervent tous. Vous savez, les fameux "intermédiaires" qui empêchent beaucoup de choses bien souvent, sans que l'artiste soit au courant et aurait même été d'accord... Mais ceci est une autre discussion... 

Photos de Laurent Robert

Texte Laurent Robert, avec l'aide très précieuse de l'ossature du report de Diego On The Rocks (Lien en bas de page)

Merci beaucoup aux équipes du Rocher De Palmer pour l'accréditation. et particulièrement à Aurélie.

LIEN DE LA GALERIE COMPLETE DE SEASICK STEVE : 

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SETLIST SEASICK STEVE :

(Time : 90mn)

01 Gypsy Blood
02 Walkin' Blues 
03 Can You Cook 
04 Bullseye  
05 Walkin' Man 
06 You Can't Teach an Old Dog New Tricks 
07 That's All 
08 Summertime Boy 
09 Get My Drift  
10 Barracuda '68 
11 Hell 
12 Keep That Horse Between You and the Ground 
13 (Rappel) 
14 Gentle on My Mind (John Hartford cover)  
15 Thunderbird

MUSICIENS :

- Seasick Steve : Chant et Guitares
- Dave Magnusson : Batterie et Choeurs
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LIENS OFFICIELS SEASICK STEVE :

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Agenda | Le Rocher de Palmer - Cenon

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https://www.lerocherdepalmer.fr

Seasick Steve

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