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R.P.C (REPORTS-PHOTOS-CONCERTS)
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25 mars 2016

Blues Pills (+ White Miles + Datcha Mandala), Bordeaux, Le Rocher De Palmer, 2016.03.11

 

bp1GALERIES PHOTOS COMPLETES ET VIDEOS EN BAS DE PAGE

Quel étrange moment. Mais quelle soirée inoubliable.... Tout avait pourtant bien commencé avec les Datcha Mandala qui, comme à leur habitude, ont tout donné sur scène. Beaucoup de personnes dans la salle ne connaissent pas encore les "Datcha" comme nous les appelons ici. Ils vont vite faire Blues Pills (35)connaissance avec eux.. JB démarre le premier titre tout seul derrière ses fûts, et c'est "Have You Seen The Light." qui démarre. Peut être mon titre préféré .. Avec énormément de changements de tempo, des breaks partout, une fin de morceau digne du plus grand Sab, un régal pour les oreilles. Puis, pour surprendre son monde, changement d'ambiance avec "Mojoy", Un bon petit blues introduit à l'harmonica par Nicolas, chanteur bassiste du combo. C'est ça aussi la force de Datcha Mandala, passer d'un hard rock sabbathien ultra agressif à un rock boogie blues swinguant, puis à des titres plus psyché comme "Pavot" qu'ils joueront en fin de set. Une vraie force.

Le groupe rendra d'ailleurs hommage à un groupe qui les influence énormément, Led Zeppelin, avec le titre "Zoso". Jeremy se mettra en lumière avec ses poses et ses mimiques de guitar hero. Ce garçon vit sa musique à fond.. On le sent "ailleurs" lorsqu'il joue.. sans pour autant perdre en concentration... Il fait corps avec son instrument... Le public commence à réagir de façon plus nourrie aux interpellations musicales du trio Bordelais. Il faut dire que l'on sent une réelle complicité entre ces trois là, ils jouent ensemble depuis 2009, et prennent un plaisir fou à transmettre leur passion, leur musique. Ils commencent d'ailleurs à tourner en dehors du Sud-Ouest, et ont même eu pas mal de dates en Europe du nord ces derniers mois. On va calmer un petit peu le jeu avec "Da Blues"... Un blues rock à la façon Led Zep début des années 70... puis avec "Pavot" dont nous avons déjà parlé plus haut, qui nous entraîne dans les méandres du Gange avec une ambiance beaucoup plus psychédélique.. Pas de cover de Black Sabbath sur ce concert, mais il est vrai que leur reprise de "War Pigs" durant plus de 10 minutes il n'est pas évident de la placer ce soir... Surtout que le programme est encore corsé après leur passage... Effectivement ça n'est pas une seule mais deux premières parties auxquelles nous avons droit. Et le duo Autrichien White Miles se profile....

Changement de plateau donc, pour permettre à Medina Rekic (Guitare / Voix) et Hansjörg Loferer (Batterie) de prendre possession de la scène du salon de musiques de Palmer. Ce groupe ne vous dit peut être rien, mais sachez tout de même que c'est eux qui ouvraient pour les Eagles Of Death Metal au Bataclan en ce funeste 13 Novembre 2015..... Alors bien sur vu la configuration du duo nous pensons tout de suite aux White Stripes, mais aussi à The Kills ou même à Blood Red Shoes... Ils viennent nous présenter leur album "Job: Genius, Diagnose: Madness" sorti en 2014 chez LLRR. Le tout est de Blues Pills (27)savoir si leur répertoire va être assez varié pour ne pas lasser le public, car même si ils font un rock puissant ils ne sont pas du tout dans la même veine que Datcha Mandala et Blues Pills, qui sont beaucoup plus axés blues rock seventies...

Leur set commence avec "We Are No Silent Witness" qui sera présent sur leur deuxième album, "The Duel", qui sortira en Avril. Ce qui frappe d'entrée c'est la fougue des deux musiciens. Hansjörg donne tout derrière ses fûts, mon dieu qu'il tape fort le bougre ! Lorsqu'on est dans le pit photo à moins de un mètre de lui, ça décalque ! Médina n'est pas en reste, avec une façon très bestiale de se mouvoir. Elle passe à gauche de la scène, puis revient vers son batteur pour le provoquer en duel avant de se réfugier derrière son micro pour hurler ses lyrics. Même si musicalement je n'accroche pas vraiment, c'est rugueux et quand même très impressionnant.

Les titres s'enchainent avec la même fougue, que ce soit sur "Let's Shake It All Together" où Medina maltraite sa Fender Telecaster comme jamais, ou encore  dans ce pur moment de rock qu'est "Peace Love And Rock'n'Roll" où elle s'en va va frôler son ampli dans une étreinte amoureuse, face à face, à genoux, provocante et sensuelle. Pas comme l'énergumène au bonnet rouge qui se montre provocant aussi mais surtout très agressif avec toutes les personnes qu'il a autour de lui, n'hésitant pas a pousser tout le monde pour arriver au premier rang et vociférer de plus belle vers les musiciens en hurlant dans les oreilles des spectateurs du premier rang...

Sur scène les lights ne sont pas très variés, ça oscille entre du bleu (beaucoup) et du vert (un peu). Point barre. C'est donc sombre... Mais cela colle parfaitement avec l'univers de White Miles. D'ailleurs quelques pointes de lumières jaunes se feront connaître sur "Fake Smile", morceau beaucoup plus bluesy ... Nous arrivons à la fin du set et nous avons pu remarquer "Crazy Horse", morceau qui permet à la voix de Medina de passer de rugissements féroces à des intonations plus doucereuses, moins hurlées. D'ailleurs ils ont tourné un clip pour ce titre (Visible ICI) qui figurera sur leur prochain album. Médina viendra se mettre à genoux devant la batterie de Hansjörg comme pour le remercier pour ce moment.. ("Merci pour ce moment.". Ca me rappelle quelque chose ça...) Personnellement je n'ai pas accroché à tous les titres du combo Autrichien, mais ils ont une telle énergie qu'on ne peut qu'être positifs à la fin de leur concert. Ils jouent leur vie sur scène, et ça fait vraiment plaisir de voir des groupes qui se donnent comme ça. Compliment valable également pour les Datcha Mandala...

Le backdrop de Blues Pills  est enfin éclairé, tapis soyeux sur la scène (Elin a l'habitude de rester pieds nus pour ses concerts), batterie surélevée au centre, ampli guitare à gauche, ampli basse à droite. Pas de fioritures, nous sommes là pour la musique, point barre. Pas besoin de décor avec des châteaux comme Edguy, des tanks comme Sabaton, de Eddie comme Iron Maiden ou je ne sais Blues Pills (33)quoi comme ont l'habitude de le faire les groupes de métal. (Ceci dit j'adore les décors de scène hein...) Là nous sommes plus dans l'univers hard rock blues seventies dirons nous. Sobre mais efficace. Et tout cela s'annonce sous les meilleurs auspices.

La salle s'inonde enfin de noir, seul le backdrop est éclairé.. Elin Larsson rentre sur scène et nous assène d'entrée un "Boooorrddeeaauuxx !! Ça va ?? We are Blues Pills and we're so happy to be here...." Nous aussi Elin !! Nous aussi !! "Black Smoke" démarre... directement par un solo de Dorian Sorriaux à la guitare... Le son est clair, pur... Tout s'annonce donc très bien !! Ce titre est le premier single sorti par le groupe en 2012 et c'est par lui qu'ils se sont fait remarqués par Nuclear Blast ,chez qui ils ont sorti leur seul album studio.. Dorian est déjà ultra concentré sur son manche, quoique un petit peu stoïque. Mais que c'est bon de l'entendre s'acharner sur sa Corsa, avec ces longs solos Hendrixiens... Un régal... Elin Larsson se démène comme une diablesse au milieu de la scène.. Pied de micro en main... Et lorsqu'elle se met à chanter on ne peut être que subjugués par ce grain de voix qui oscille entre les graves et les médiums. Le groupe poursuit directement avec un autre très ancien titre : "Bliss", sorti sur le premier EP du groupe en 2012. Puis remixé pour la sortie de l'album en édition spéciale en 2014 où il figurait en ouverture du cd 2. Bizarrement Elin est moins à l'aise sur ce titre. Comme si elle hésitait entre pousser sa voix pour rugir ou au contraire l'adoucir pour mieux chanter.... Sur le pont nous avons droit à un superbe solo de Dorian, alors que pendant le même temps la section rythmique, occupée par Zach Anderson à la basse et André Kvarnström à la batterie, marque chaque temps d'une note bien appuyée. La Rickenbacker de Zach à un son très rond mais sait aussi se montrer agressive lorsqu'il le faut... Et c'est le cas sur cette fin de titre...

Le show continue avec deux titres du premier album, le très doux et bluesy "Astraplane", ainsi que le très posé "No Hope Left For Me". Sur le premier André Kvarnström oscille entre un shuffle sur les refrains et les solos de guitare, et repasse en ternaire sur les couplets chantés par Elin. Le morceau s'accélère pour continuer sur un rythme endiablé où le tempo se fait de plus en plus rapide sur quelques mesures....  avant de repartir sur son petit rythme bluesy pépère... Envoûtant. La voix de Elin n'y est pas pour rien.... Elle se teinte d'une couleur beaucoup plus soul sur ce titre...

C'est d'ailleurs la seule qui se démène, comme envoûtée... Elle court, s'avance puis se recule avec son pied de micro entre les genoux, comme si elle était prête au combat... elle regarde le public dans les yeux, prends la pose pour certains photographes... Secoue la tête et s'amuse avec ses cheveux en "headbanguant" de façon à ce que la lumière joue avec sa blondeur.. Une véritable show-woman ! Les autres Blues Pills (32)musiciens sont plutôt en retrait. Zach Anderson reste planté devant son ampli, cheveux devant le visage, calme et posé comme un .... bassiste peut être..? A t'il peur de froisser son pantalon patte d'eph ? Dorian Sorriaux lui se montre plutôt concentré.... Du haut de ses 20 ans il fait montre d'une maîtrise parfaite de sa guitare Corsa. Je trouve que son jeu rappelle énormément celui de Peter Green (Les spécialistes peuvent donner leur avis... ). C'est juste dommage de le voir si statique, on aimerai un petit peu plus de folie dans sa façon de se comporter on stage. Mais voilà, discret dans la vie, discret sur scène. Perfectionniste aussi. Il lance régulièrement des regards vers sa section rythmique.. Se rapproche parfois du centre de la scène pour prendre des poses avec sa chanteuse... Il vit sa musique presque timidement .. Mais quel talent ! Quant à André, caché derrière ses fûts, visage penché en avant, il secoue la tête en faisant des vagues avec ses cheveux... Caché lui aussi. Concentré, lui aussi.  

5eme titre de la soirée, "Gypsy", reprise de Chubby Checker dont la version originale date de 1973, ne démarre pourtant pas avec des onomatopées comme sur la version de Checker. Dommage, il aurait été rigolo de voir Elin faire sur deux mesures "Ka ..Ka ka ka... Ka ka.. Ka ka ka" comme Chubby Cheker sur sa version. Le groupe a choisi l'option de partir sur un riff à la slide de Dorian, avant que André ne rentre sur un tempo endiablé... Mais après 3 minutes c'est le premier couac de la soirée.. Notre "schtroumpf con" au bonnet rouge remet ça, sauf que cette fois il est vraiment en train de se foutre sur la gueule avec un autre spectateur... Elin n'hésite pas une seconde et arrête le morceau... "Stop fucking fighting guys ! Music bring people together and don't fight ! Fucking don't fight !! Stop it !" et en appelle à la sécurité.. Le groupe termine néanmoins le titre en l'abrégant quelque peu.... Le connard au bonnet est évacué tandis que son rival, sonné et le nez en sang, part se faire soigner...

L'ambiance repart de plus belle sur "Dig In", encore un titre apparaissant uniquement sur le 2eme cd de la version spéciale de l'album. La section rythmique de Zach et André est mise en avant sur ce morceau, alors que Dorian se contente d'harmoniques et laisse le devant de la scène à ses acolytes. Mais au détour d'un couplet tout le monde se retrouve dans le noir... Coupure électrique générale ! André termine sa tourne pendant une petite mesure .... Et le groupe, indécis, part pour se poster juste en bas des escaliers à droite de la scène... Le public patiente quelques minutes, puis une responsable du Rocher De Palmer vient nous prévenir qu'il y a une panne d'electricité dans tout le quartier, qu'ils n'y sont pour rien, et que nous allons donc être évacués... Stupéfaction dans la salle.... Elin se montre sur le bord de la scène Blues Pills (19)pour nous faire des petits coeurs avec ses mains, et Dorian vient même à la rencontre des premiers rangs afin de distribuer des médiators et des poignées de mains.. Bientôt imité par les trois autres membres du groupe. André fait la distribution de baguettes, Zach de médiators et de setlists, ils serrent toutes les mains qui se présentent en remerciant vivement les gens. Dorian nous dit qu'ils reviendront nous voir bientôt pour terminer le boulot. Il ne peut pas en être autrement. Il quitte la scène appelé par le régisseur, mais il n'en a que faire et revient avec sa guitare electro acoustique... qui pour le coup restera complètement acoustique pour l'occasion... Effectivement Elin et lui ont décidé de nous offrir un dernier morceau en version complètement unplugged (et pour cause...) Il s'agit du titre "Yet To Find", normalement prévu en rappel ce soir. C'est dans un noir quasi complet, seulement éclairés par les flashs des appareils photos et par les lumières de secours qu'ils nous font dresser les poils... Quel moment magique... Unique.. C'est sous des applaudissements hystériques qu'ils quittent la scène en continuant de serrer des mains...

Alors certes nous avons eu un concert avorté des Blues Pills, mais nous avons vécu un moment unique, où le quatuor nous a montré qu'ils respectaient vraiment leur public, et qu'ils étaient de vrais passionnés. Un grand merci à eux. Nous pourrions presque remercier EDF si nous pouvions.... Oui enfin non, quand même pas, faut pas déconner... En tout cas nous espérons revoir très bientôt Blues Pills sur la scène du Rocher afin de terminer ce concert bien trop court...

Merci beaucoup au Rocher De Palmer, et en particulier à Aurélie, pour l'accréditation.

Texte et photos : Laurent Robert

SETLIST BLUES PILLS :

(Time : 35mn)

01 Intro
02 Black Smoke
03 Bliss
04 Astraplane
05 No Hope Left For Me
06 Gipsy
07 Dig In
08 (Annonce de l'arret du concert)
09 Yet To Find (Acoustique)

MUSICIENS :

BLUES PILLS :

Elin Larsson : Voix

Dorian Sorriaux : Guitare

Zach Anderson : Basse

André Kvarnström : Batterie

WHITE MILES :

Medina Rekic : Guitare / Voix

Hansjörg Loferer : Batterie

DATCHA MANDALA :

Nicolas Sauvey : Voix - Bass - Acoustic Guitar - Harmonica

Jérémy Saigne : Guitares

Jb Mallet : Batterie

GALERIES PHOTOS : 

BLUES PILLS :

Blues Pills, Bordeaux, Le Rocher De Palmer, 2016.03.11.

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WHITE MILES :

White Miles, Bordeaux, Le Rocher De Palmer, 2016.03.11.

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DATCHA MANDALA :

Datcha Mandala, Bordeaux, Rocher De Palmer, 2016.03.11.

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AGENDA DES CONCERTS DU ROCHER DE PALMER :

Agenda | Le Rocher de Palmer - Cenon

Le Rocher de Palmer c'est 6700 m2 dédiés aux cultures du monde sous la direction artistique de Musiques de Nuit à Cenon près de Bordeaux.

http://www.lerocherdepalmer.fr

 

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Commentaires
J
Concernant le style de Dorian Sorriaux, de par son vibrato, il est plus proche de Paul Kossoff des Free que de Peter Green.
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