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R.P.C (REPORTS-PHOTOS-CONCERTS)
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7 janvier 2016

Interview Sylvain Coudret (Soilwork), Bordeaux, 2015.12.16

 Le 16 décembre dernier les Suédois de Soilwork étaient entre les murs du Rocher De Palmer avec Base Productions. Nous avons eu la chance de rencontrer Sylvain Coudret, guitariste du combo depuis 2008. Il nous a accordé une demi heure de son temps avec une grande disponibilité. Dirk Verbeuren, batteur du groupe depuis 2004 en a profité pour nous rejoindre en fin d'interview. un très bon moment. Intégralité de la discussion ci dessous.

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Soilwork Logo

Interview (1)


R.P.C : Bonjour Sylvain, merci beaucoup de nous accorder cette interview.

Sylvain Coudret : Bonjour. Merci à vous !

R.P.C : Est-ce que pour toi, le Français de la bande, ça fait plaisir de revenir jouer sur tes terres ?

S.C : Oui ça fait particulièrement plaisir car c'est vrai que lorsque nous venons jouer ici en général c'est toujours Paris... Mais on a changé de tourneur cette année, c'est un tourneur Français qui bosse pour nous, sauf pour les États Unis, et du coup la première chose qu'on lui a demandé c'est de venir jouer en France, et voilà ça s'est fait. Donc 8 dates au total ici, et pour le moment tous les concerts sont excellents, et bien remplis.

R.P.C : Pas forcément dans des grandes villes d'ailleurs, car j'ai vu que demain (17 Décembre) vous serez à Blois, et vous avez joué à Metz, Dunkerque. C'est sympa, ça change un peu...

S.C :  Oui tout à fait, et ça permet de voir un petit peu ce qu'il se passe en dehors des grandes métropoles, et c'est très sympa. Pour ce qui est des petites villes on a fait Dunkerque, c'était sold out, Metz était sold out également. Paris aussi, mais ça n'était pas notre premier passage là bas contrairement à d'autres endroits, et pour le moment ça se passe super bien sur ces dates, c'est cool

R.P.C : Quand est-ce que vous avez commencé la tournée Française ?

S.C : On a commencé le 12 décembre, donc samedi dernier, et on fini le 19, donc samedi prochain.

R.P.C : Comment s'est passée ton intégration dans le groupe en 2008 ? Tu connaissais déjà les musiciens de Soilwork ?

S.C : En fait ce qu'il s'est passé à l'époque c'est que je jouais avec mon groupe qui s'appelait "Scarve", avec Dirk, qui est donc batteur dans Soilwork maintenant, et nous étions signés sur le même label, Listenable Records, et nous nous connaissions plus ou moins par ce biais là. Dirk était rentré dans Soilwork en 2004 pour l'enregistrement de "Stabbing The Drama", et en 2008 ils avaient besoin d'un guitariste pour faire les festivals d'été en fait, et ils ne trouvaient personne et c'était vraiment la galère pour eux, donc ils m'ont demandé... et j'ai dit ok.

R.P.C : J'imagine que tu as dû travailler les morceaux à la va vite ?

S.C : Ouais c'est ça, j'ai travaillé environ une trentaine de morceaux à l'arrache, et on a fait 2 mois et demi ou trois mois de festivals, et ça s'est super bien passé. Dès la première date, je me rappelle c'était à Göteborg, un gros festival, et c'était comme jouer à la maison en plus. Alors je pense que comme je jouais avec Dirk depuis hyper longtemps, et comme nous nous entendons super bien, du coup le feeling est super bien passé avec les autres, on a fait tous les festivals ensemble, et à la fin ils m'ont demandé de rejoindre le groupe, tout simplement. Et au même moment ils ont demandé à Peter Wichers si il voulait revenir dans le groupe, ce qu'il a fait...Soilwork, Rocher de Palmer, Bordeaux, 2015 (6)

R.P.C : Et justement, tous ces changements de line up qu'il y a eu dans le groupe, avant et après ton arrivée, tu penses que ça a freiné la progression du groupe, ou au contraire que c'est une chance et que ça a pu la faire évoluer dans le bon sens ?

S.C : Hmmmm...  Je pense que le line up tel qu'il est maintenant est le meilleur qu'il y ai jamais eu, nous nous entendons tous vraiment super bien et on ne se donne plus de limites au niveau des morceaux.  Mais c'est vrai que à un moment donné, enfin avant que je sois dans le groupe, il y a eu une période où Soilwork cherchait absolument à faire des hits quoi. C'était assez calibré, et ça a commencé à énerver tout le monde, ils en ont eu un peu marre de faire ça, et avec les changements de line up, maintenant on arrive à un truc où ne se donne pas de limites, on fait ce qui nous plaît, donc plus de liberté, et je pense que ça s'entend assez, parce que c'est vrai que les morceaux deviennent plus euh... Assez différents quoi, ça reste toujours Soilwork, puisqu'il y a toujours Bjorn qui a une voix particulière, mais c'est beaucoup plus varié, il y a du progressif, il y a aussi un peu plus d'extreme, il y a vraiment de tout, et je pense que c'est une bonne chose, on s'entend tous bien musicalement en plus, tout le monde s'exprime dans le groupe et ça je pense que c'est hyper important. C'est pas genre "Quelqu'un qui écrit tous les morceaux et Bjorn les paroles". Si tout le monde veut écrire des titres et si c'est bien, où est le problème ? Rien que ça c'est vraiment super. Et sur scène il y a une véritable alchimie. Là, le groupe tel qu'il est maintenant c'est vraiment le meilleur line up qu'on ait jamais eu.

R.P.C : Et le fait de chercher des hits c'était une volonté de la maison de disques? Ou du groupe ?

S.C : Non non, c'était une volonté du groupe durant plusieurs années, mais ils se sont rendu compte que, même si il y avait le potentiel, parce que musicalement il y avait les hits, ils n'ont jamais atteint leur but, alors que le potentiel était là pourtant ! Ils ont continué un moment dans cette voie là, et puis ça les a saoulé, il y a une partie des membres du groupe qui voulait faire autre chose, c'est à dire continuer à faire de la musique ensemble, mais pour se faire plaisir, pour s'éclater, et non pas uniquement en se focalisant sur "LE hit", parce que ça sert à rien en fait !

R.P.C : Oui et puis je crois aussi que plus on cherche... Moins on trouve... Si ça doit arriver, ça arrivera, non ?

S.C : Ouais ouais, exactement, ça ne sert à rien. Et nous nous sommes rendu compte que avec l'évolution de la musique, enfin tel qu'on la fait maintenant, ça plait encore plus aux gens parce que il y a une évolution constante, on ne fait plus ce qu'on faisait il y a 15 ans, ça n'a plus rien à voir, On ne fera plus ce que faisait Soilwork il y a 20 ans. Et du coup c'est une évolution naturelle de la musique, tout se fait naturellement, il n y a rien de forcé,

R.P.C : Avant de parler du dernier album, j'aimerai aborder le dvd que vous avez sorti l'année dernière. Premier dvd live du groupe. Pourquoi avoir entendu aussi longtemps ?

S.C : Oui c'est vrai c'est le premier ! Mais c'était compliqué. Déjà avec tous les changements de musiciens qu'il y a eu, pas évident, nous attendions d'être vraiment stable au niveau des membres du groupe. Nous voulions le faire depuis longtemps, mais nous n'avons jamais pu lancer le projet. Pas les bonnes opportunités, et nous avons senti que c'était le bon moment, et tout s'est bien goupillé.

R.P.C : Le fait de savoir que vous étiez filmés pour votre dvd live, ça a changé votre comportement sur scène ?

S.C  : Ben forcément tu y penses, c'est obligé. Mais au final tu te dis que c'est un concert comme un autre, voilà quoi. Tu oublies vite en fait.

R.P.C : Oui et puis parfois les festivals sont filmés, donc les caméras ne sont pas gênantes..

S.C : Oui, mais parfois ça peut être bien mais alors souvent c'est très très mauvais hein.... On a eu des expériences, voilà quoi.... On a surtout des concerts qui ont été filmés où tu as un son vraiment pourri, l'ingé son ne connaît pas ta musique. Pour une fois où tu bosses pas avec la même personne c'est justement le soir ou c'est filmé, et c'est ultra pourri...  

Interview (2)

R.P.C :  Et le E.P qui est sorti en 2014 uniquement en Asie, pourquoi là bas ? C'est un marché très important pour le groupe ?

S.C : Non simplement c'est parce que là bas en Asie... En fait voilà ce qu'il s'est passé. Nous avons sorti le double album et il était question pendant un moment de ressortir les deux albums mais séparément un an après, avec des bonus. Et nous étions contre ça quoi. Vis à vis d'un fan je ne trouve pas ça normal quoi... Et tout le groupe était d'accord avec ça, et donc le label ne voulait pas sortir le E.P ailleurs que en Asie. En fait ce qu'il se passe en Asie, et surtout au Japon, ils veulent toujours des bonus parce que les cd's coûtent super cher, donc chaque fois que tu sors un album en Asie il faut toujours des bonus. Et il s'est trouvé que nous avions beaucoup de chansons pour cet album, environ 5 en plus du double déjà sorti, et le groupe voulait les sortir sur tous les continents, mais Nuclear Blast n'était pas intéressé. Donc du coup on les a sortis qu'au Japon et plus largement en Asie. Et ça a bien marché. Enfin moi je trouve qu'il y a des morceaux sur ce E.P qui auraient largement eu leur place sur l'album... Maintenant notre but est de sortir ces morceaux ailleurs qu'en Asie, donc on va tout faire pour, on espère...

R.P.C : Au niveau du dernier album, "The Ride Majestic" sorti au mois d'aout, vous jouez les titres sur scène depuis 5 mois maintenant, les morceaux ont ils évolués ? Et si c'est le cas est-ce une évolution naturelle, ou bien vous le faites consciemment en vous disant "Pourquoi ne pas placer un pont ici, un break ici", ou bien vous gardez la même formule que celle enregistrée sur l'album ?

S.C : He bien disons que les morceaux, il y a de toute façon une petite différence dans la façon dont tu les joues sur scène, parce que en studio tu fais les trucs il faut que ce soit top, que ce soit super léché parce que un cd tu vas l'écouter plein de fois, donc il faut que ce soit nickel, mais c'est vrai que sur scène on joue les morceaux tels qu'ils sont mais on ne pourra jamais reproduire exactement ce que l'on a fait en studio. Déjà en studio il y a énormément de guitares. Rien que au niveau des guitares rythmiques, il y en a 4 sur l'album... Plus les solos, les overdubs, donc on retravaille les morceaux en les adaptant pour la scène. Mais on garde la même structure.

R.P.C :  Et lors de ces 5 mois il n'y a pas eu d'évolution naturelle..

S.C : Non non non, on essaye vraiment de garder la même structure. Après ce qui va changer c'est peut être dans les solos...

R.P.C :  Vous vous lâchez peut être un petit peu plus sur certains trucs...

S.C : Oui oui on se donne un petit peu plus de liberté. Heureusement...

R.P.C : Le départ de Ola Flink c'était une décision commune ou est-ce lui qui a pris le parti de quitter le groupe de son côté ?

S.C : En fait ça faisait quelques années qu'il était parfois plus dedans du tout, on voyait très bien qu'il perdait de l'intêret, et donc il nous a annoncé ça au mois de Décembre l'année dernière, avant l'enregistrement de "The Ride Majestic", et personne n'a été surpris.. On s'y attendait.

R.P.C : Il voulait vraiment passer à autre chose...

S.C  : Oui, il voulait vraiment arrêter. En fait Flink à la base il n'est pas musicien. Il n'a jamais voulu devenir musicien, il l'est devenu par accident. Du style : "Tiens on va faire un groupe, ok ? Bon ben toi tu fais la basse, tiens voilà une basse". Donc il est devenu bassiste, il a fait ça pendant 15 ans quoi, et puis au bout d'un moment ça n'a plus été son truc. Donc du coup marre des tournées. C'est vrai que une tournée ça n'est pas évident, c'est dur. Donc si en plus tu n'aimes pas ça.... Donc il a décidé de quitter le groupe avant l'album, et entre temps on a trouvé Markus, qu'on connaît depuis super longtemps. Il a été pendant de longues années technicien guitare pour nous, et nous le connaissons donc très bien. En fait avant de recruter un musicien, surtout avant de partir en tournée c'est bien déjà de savoir humainement comment est la personne. Notre premier truc ça a été de savoir : Markus on sait qu'il est super, avant même de savoir si il savait jouer de la basse. Nous savions qu'il avait eu un groupe où il avait joué un peu de basse, mais nous ne savions pas le niveau qu'il avait. Donc on lui a demandé si ça lui disait de rentrer dans le groupe sans même savoir son niveau, parce que humainement nous savions que ça irait. On a vu après si il savait jouer ou pas, et ça l'a fait tout de suite. Donc la transition elle s'est faite naturellement. Et ça a été vraiment super pour ça quoi...

R.P.C : L'enregistrement et le mix de l'album dans trois studios différents, pourquoi ?

S C : Non il n'y a pas eu trois studios différents, enfin si, enfin disons que Jens Bogren, celui qui a mixé l'album, avant il avait son propre studio, et puis il a tout revendu et maintenant il mixe chez lui. Il bosse avec des personnes qui ont des studios, pour faire les prises de sons, et lui après il récupère les bandes et il mixe chez lui. Voilà. En fait toutes les prises guitares basse batterie ont été faites dans le même studio, et juste Bjorn a fait ses prises de chant dans un studio annexe, chez un copain, pour avoir plus de temps et histoire de pouvoir bosser tranquille dans son coin. Mais le mix a été fait chez Jens Bogren. Lui d'ailleurs ne fait absolument plus aucune prise de son, il ne fait que les mix.Soilwork, Rocher de Palmer, Bordeaux, 2015 (30)

R.P.C : Hormis toi et Dirk Verbeuren qui est Belge, les autres sont Suédois, le fait d'enregistrer en Suède, à Stockholm, était ce un plus ? Surtout pour eux ?

S C : Non mais par exemple "The Panic Broadcast" on l'a fait aux États Unis pendant deux mois. Moi j'aime bien partir ailleurs pour faire un album, ça te permet de partir de ton coin habituel, et surtout de rester concentré sur ton boulot, j'aime bien faire ça. Là nous avions une bonne opportunité de le faire à Stockholm, et c'est vrai que pour eux qui sont Suédois c'est cool. En fait ça dépend de ce qu'on a comme offres quoi, et de ce qu'on a envie de faire.

R.P.C : C'est juste une question d'opportunité en fait, pas un choix particulier, une obligation de rester dans le coin...

S.C  : Non non pas du tout, et nous voulions travailler à nouveau avec Jens Bogren qui avait aussi produit l'album précédent en 2013 (The Living Infinite), et il se trouve qu'il nous a proposé de refaire un album ensemble, en nous disant qu'il bossait avec 4 personnes, David Castillo qui a ses studios à Stockholm, et du coup ça nous a bien branché...

R.P.C  : Lorsque vous arrivez en studio tout est déjà prêt et composé ou vous arrivez avec les idées générales des titres et vous assemblez tout une fois sur place pour donner naissance aux titres ?

S.C : En fait il y a de tout. Certains morceaux sont pratiquement finalisés sauf le chant, même si Bjorn a déjà ses idées... Mais au  niveau arrangements guitares, enfin surtout guitare basse batterie, 90% des idées sont là, après il y a des morceaux qui changent beaucoup, pendant l'enregistrement on va changer des trucs au niveau de la structure générale, après il y a Sven qui rajoute des claviers. En fait on lui donne le morceau une fois que l'ossature guitare basse batterie est enregistrée et il place ses claviers dessus. Le chant vient ensuite. Donc on va dire que beaucoup, enfin, la plupart des titres sont déjà finalisés à 70 % au niveau instrumental. Après en studio on bosse la structure, on voit ce qui accroche ou pas sur le titre, suivant ce qu'il va y avoir au niveau du chant aussi.

R.P.C : Vous composez un peu en tournée, dans le tour bus, ou bien là c'est détente et vous composez une fois la tournée terminée ? 

S.C : Alors ça c'est très compliqué. C'est difficile. En fait quand tu es en tournée c'est vrai que tu as beaucoup de temps, tu pourrais le faire, mais tu es tellement dans le truc, tu es tellement fatigué aussi des fois, et puis tu n'as pas forcément l'endroit où tu pourrais te poser, tranquille, et faire des choses bien. Il y a toujours du monde, donc du coup tu ne peux pas vraiment... Et là dans le tour bus, bon, on est à 16, donc aucun endroit où être peinard... Donc en fait les compos se font après la tournée.

R.P.C : David Castillo à la production, ça fait longtemps que vous aviez envie de travailler avec lui ?

S.C : En fait David on l'a connu grâce à Jens Bogren. Il travaille pour lui, il fait toutes les prises de son. Ils sont en binome. Lui les prise et Jens le mixage. Ils se connaissent super bien, bossent ensemble depuis longtemps et sont habitués au travail de l'autre. Leur binome marche super bien.

R.P.C : Il a apporté des idées quand il a entendu ce que vous aviez comme son une fois en studio ? Ou pas du tout ?

S.C : Pour les morceaux ? Non pas du tout. Les morceaux c'est nous. Bon après on peut prendre des idées, nous sommes ouverts à toutes les propositions si elles sont bonnes. Il n'a pas vraiment tendance a essayer de nous influencer. Il nous fait confiance, il sait qu'on a le niveau, il sait ce qu'on veux, qu'il n'y aura pas de problèmes. Après il met son grain de sel dans les prises son, parce que il faut faire plein de trucs et il faut que ce soit hyper précis. Surtout pour Jens après qui va mixer. Par contre c'est peut être des fois par rapport à une recherche de son. Il est là aussi pour ça, pour nous aider à trouver un son qui correspond à ce qu'on veut, mais les morceaux non, c'est nous qui choisissons vraiment de A à Z ce qu'on veut faire dessus.

R.P.C : Au niveau du  son c'est en fonction de ce que vous recherchez en tant que groupe, vous ne faites pas de concessions par rapport à certaines demandes que lui pourrait avoir au niveau de l'enregistrement ?

S.C : Lui déjà il est ingé son, donc il veut un super son. Normal. Quand on fait les prises il a une salle spéciale pour la batterie, On a toujours un son de batterie énorme parce qu'il adore ça. La guitare, il sait en jouer, donc il connaît le son qu'on voudrait avoir. Une fois la prise effectuée il nous demande si ça nous va, et comme il sait ce qu'il nous faut...

Soilwork, Rocher de Palmer, Bordeaux, 2015 (32)

R.P.C : Robert Borbas pour l'artwork de l'album... Il a bossé avec pas mal de groupes métal auparavant, c'était la première fois que vous faisiez appel à lui ?

S.C : Oui, la première fois. C'est Bjorn qui a eu l'idée. On nous a montré un peu les artworks qu'il fait, c'était un peu années 90 tout ça, et on s'est dit que c'était pas mal. Du coup on lui a donné des idées de départ, Puis il nous a envoyé les premiers dessins, et on a bien aimé. Très sympa. J'aime vraiment ce qu'il fait.

R.P.C : Et vous aimez changer pour chaque album ? C'est suivant le concept de chaque CD ou bien vous seriez prêts à retravailler avec lui ?

S.C : Ce que l'on fait en général avec tous les artistes qui réalisent nos pochettes c'est qu'on leur donne des idées par rapport à l'orientation musicale de l'album, et ils travaillent avec ça. On leur raconte un peu l'histoire des morceaux, Après ils proposent plusieurs trucs, on discute avec eux, on voit ensemble. Donc suivant l'orientation des musicale et des lyrics du prochain album, nous changerons ou nous retravaillerons avec Robert. Il est bien trop tôt pour le dire

R.P.C : C'est Hannah Verbeuren, la femme de Dirk votre batteur,  qui a réalisé les photos que l'on trouve dans la pochette intérieure de l'album... Nous sommes allés voir son site et il y a plein de styles différents suivant les groupes avec qui elle bosse, Les ambiances sont très différentes,  des choses très claires et ultra contrastées, d'autres très sombres et noires..

S.C : oui oui, elle est photographe, et elle a fait les photos des trois derniers albums du groupe. Elle bosse super bien, aucune raison pour que nous arrêtions de collaborer avec elle. Après vu notre style musical, quand elle fait nos photos c'est très souvent plutôt "sombre et noir"...

R.P.C : Sur cet album l'ambiance est assez différente des précédents. C'est plus oppressant que les autres. C'est quelque chose de voulu ou bien vous vous êtes rendu compte de ça à la fin de l'enregistrement ?

S.C : Tout ça c'est toujours très difficile a définir. C'est vrai que la plupart des gens disent la même chose, mais il y a aussi des personnes qui pensent qu'il est plus mainstream tu vois, ça dépend. Mais moi je trouve aussi qu'il a un côté un petit peu plus sombre, mais j'ai du mal a le définir en fait, peut être parce que c'est notre musique. Mais bon il faut dire qu'on a pris notre temps pour l'enregistrement... Il y a eu des décès chez pas mal de personnes du groupe... Et ça a donc beaucoup retardé les choses, ça a un peu traîné en longueur, et ça a aussi peut être fait que beaucoup de gens le trouvent plus sombre.. Mais moi je ne le trouve pas vraiment plus sombre..... Plus lourd peut être.. Plus lourd. Je sais pas. Mais c'est vrai qu'il y a énormément de personnes aussi qui me disent qu'elles trouvent l'album plus abordable que les anciens.

R.P.C : Peut être parce que il est plus compact. Il n'y a pas trois cd's..

S.C : Je dirais même qu'il y a pas mal de morceaux qui sont plus agressifs que sur les autres albums. C'est peut être ça d'ailleurs qui donne ce côté sombre dont on nous parle souvent.

R.P.C : Le fait de ne pas avoir sorti un double ou un triple, c'est dans le but de donner une bonne grosse claque à l'auditeur ? Ou alors c'est juste que, suivant les morceaux que vous avez en magasin, vous sortez un simple, un double ou un triple ?

S.C : Ouais voilà c'est ça. Pour l'album précédent il y avait tellement de morceaux qu'on a essayé de tout enregistrer en fait. Plus les bonus à la fin qu'on a ressorti sur le EP dont nous parlions tout à l'heure...

R.P.C : La maison de disque n'a pas dit "Ouh là attendez les gars, un simple ?"..

S.C : (Rires) Non non non, la maison de disques ils prennent ce qu'on leur donne. Et en général ils sont assez contents avec ce qu'ils ont.. Donc ça va.

R.P.C : Ils n'ont pas essayé de vous pousser un peu pour avoir un peu plus de titres ?

S.C : Avec nous en tout cas ils n'ont jamais essayé. Ça se passe super bien avec eux, en général ils sont assez contents de ce qu'on leur donne.

R.P.C : Pour revenir sur l'aspect live, dans les pays où vous tournez y a t'il des différences entre les publics que vous rencontrez ? Certains plus expressifs que d'autres ?

S.C : Il y a de toute façon certains pays qui sont plus réceptifs au métal. Par exemple si tu joues en Finlande, c'est vraiment fou. Tu vois tout de suite que c'est vraiment euh.. Chaque fois qu'on joue là haut, c'est bam, direct.... Après ça ne veut rien dire. Par exemple sur la tournée Française, la date de Paris était absolument fabuleuse. Tout le public était vraiment déchaîné.. Après il y a d'autres dates où les gens sont un peu plus en retrait.. C'est différent. Mais être en retrait ne veut pas forcément dire qu'ils n'apprécient pas. Après suivant les pays je ne sais pas, ça dépend plus des villes que des pays en fait. A part la Finlande ou les pays comme ça où l'esprit métal est hyper développé. Mais pas vraiment de différence entre les pays quoi.... Ah si quand même !!! Ah oui !! On a fait une date à Mexico il y a 2 ans je crois, 3 ans, et là ils ont le sang chaud, c'était vraiment ambiance stade de foot. C'était absolument génial. On va d'ailleurs essayer de caler une tournée en Amérique du Sud.Interview (4)

R.P.C : C'est la seule date en Amérique du Sud pour le moment ?

S.C : Ouais ouais. Pour le moment. On a beaucoup d'offres, On a jamais pu y aller encore, mais c'est prévu. Et je pense que ça va être comme ça sur toute les dates là bas.. Ils sont vraiment chauds

R.P.C : Et la vie dans le tour bus, tu nous a dit que vous ne composiez pas. On passe le temps comment chez Soilwork?

S.C : Ben il y a des consoles de jeux, bien sûr, dans tous les tour bus. Là il y en a trois. Mais personne ne les utilisent. En général de toute façon tu te lèves assez tard, quand tu arrives à la salle. Donc tu files direct dans la salle. On est 16 là dedans donc on essaye d'y rester le moins possible quand on peut s'echapper, Mais sinon la cohabitation se passe quand même très bien parce que nous nous entendons tous super bien. Même avec HateSphere, le groupe qui fait notre première partie et avec qui nous partageons le tour bus, nous nous entendons très bien, Mais bon dès que tu peux, tu veux en sortir. Même si c'est le plus beau tour bus du monde, le premier jour tu rentres dedans et tu dis "Wwooww magnifique !", au bout de deux jours hein..... Tu n'as plus du tout le même discours. Et c'est vrai que c'est toujours pareil, pour chaque tournée...

R.P.C : Dans le groupe il y'en a certains qui ont des envies de projets parallèles ou de projets solo ?

S.C : Oui oui, Dirk par exemple il enregistre pas mal de parties de batterie sur plein d'albums, il a beaucoup de sessions quand il est disponible. Bjorn et David ils ont un autre groupe ensemble, The Night Flight Orchestra, plutôt rock seventies, Je crois que Markus jouait dans un groupe aussi, mais je ne sais pas si il en fait encore partie. En fait on a chacun nos petits trucs à côté. Moi par exemple on me propose parfois des sessions pour faire des guests, ou un solo, sur des albums...

R.P.C : On t'as déjà proposé de faire des démos dans des salons consacrés à la musique ?

S.C : J'y pense, J'y pense. C'est vrai qu'on me propose beaucoup de choses comme ça, il y a une véritable demande. Dirk en fait beaucoup, et il y a toujours un monde fou, et les gens sont super friands de ces démos, ils veulent toujours avoir des conseils pour progresser.

R.P.C : Au niveau des goûts musicaux de chacun, vous écouter uniquement du métal ou alors vous avez des gouts plus variés ?

S.C : En fait dans le groupe on écoute tous vraiment de tout. Je pense que c'est ça qui a fait que Soilwork a beaucoup évolué musicalement. Vraiment c'est assez varié et ça peut plaire aussi bien à un public métal qu'à un public qui ne l'est pas trop, parce que il y a vraiment tout ces styles qui reviennent dans notre musique je crois.. On aime vraiment tout. A partir du moment ou ça sonne bien quoi... Enfin je sais pas, moi par exemple j'ai pas de limites. J'écoute vraiment de tout. Pas spécialement du métal. En métal le problème maintenant c'est que il y a tellement de groupes, et beaucoup font la même chose ! C'est vraiment rare que j'accroche de suite sur un truc, que je me dise "Ah c'est bien ça, c'est nouveau, ils ont leur truc !".. Vraiment très rare... Peut être un par an où je vais me dire que c'est vraiment génial ! Mais sinon maintenant tout le monde a un super son... Tout le monde a la même production, ils font tous la même chose. Moi j'aime la diversité, quelque soit le style musical. Et tout le monde dans le groupe est pareil.. Ça c'est cool.

R.P.C : Maintenant même si tu n'as pas de studio, avec ProTools tu peux tout faire.. Alors tu parles....

S.C : Exactement. Mais bon tu peux être vite limité avec ProTools....

Soilwork, Rocher de Palmer, Bordeaux, 2015 (9)

R.P.C : Les derniers trucs qui vous ont branché musicalement ?

S.C : Wow c'est toujours difficile comme question ça...

R.P C : Là dernièrement, dans tes écoutes récentes.... Rien qui ne t'ai fait flasher ?

S.C : Le dernier truc qui m'a fait flasher ?? Oh putain, c'est toujours au moment où je dois répondre que je ne sais plus... (rires) Ah c'est difficile comme ça..  

(Dirk Verbeuren le batteur fait son apparition)

Dirk Verbeuren : Le dernier HateSphere non ? Il t'as botté le cul ! Le mec qui veut se faire bien voir de l'autre groupe tu sais... (Rire général)

S.C : Bon, disons que ces dernières années, pour rester dans le métal, il y a des groupes comme Mastodon par exemple. Ils ont vraiment apporté quelque chose de nouveau. Tu as énormément d'influences dedans mais ça reste métal, c'est super varié pourtant au niveau des influences. Et ça c'est ce que j'aime. C'est ce que je recherche. Les musiciens s'expriment à fond, ça reste vachement expérimental tout en restant accessible, c'est vraiment ce que j'aime au niveau du métal, et pas tout ce qui sort actuellement, où tout le monde fait la même chose, ce qu'on appelle un peu djent métal, c'est pas du tout mon truc. Même si ça joue très bien hein, mais c'est pas mon truc. J'écoutais Meshuggah il y a 20 ans, et le djent c'est juste de la resucée quoi. Il y a peut être des groupes qui sont bien mais ça manque de fraîcheur quoi, j'ai déjà entendu tout ça !!

R.P.C : Toujours les même plans...

S.C : Exactement, les même plans et le même son aussi. Tout le monde enregistre avec le même matos, alors ils ont tous le même plan, le même son, avec les mêmes guitares avec 63 cordes, il n y a vraiment aucune originalité là dedans ! Et pourtant il y a de super musiciens dans ce milieu là, vraiment. Mais c'est ça qui m'énerve un peu, c'est qu'il y a tellement de bons musiciens que tout le monde essaye de se copier quoi, c'est à celui qui.....

R.P.C : En fait, eux ils sont encore dans la période où ils cherchent le hit.... Ca va leur passer à un moment donné.. (rires)

S.C : Ouais c'est sûrement ça ! Mais tu vois par exemple il y a des groupes qui sont dix mille fois moins techniques et qui .... euh... (Se tournant vers Dirk).. Comment il s'appelle le groupe là.. Euh... David Castillo a fait leur dernier album...

D V : Opeth ??

S.C : Non non, oh je trouve plus le nom.... Bref.... Je préfère de loin des groupes qui ont quelque chose a proposer même si ils ne sont pas technique. Des groupes qui ont une atmosphère, des groupes qui ont un son qui sort de ce qui se fait maintenant. Et ça, tout de suite tu te dis "Ah ben voilà ! Ça c'est différent !". Il y a beaucoup de groupes dans ce cas là, mais ils ne sont pas connus malheureusement. Et puis en ce moment si le public est assez focalisé sur un groupe qui fait un truc original et bien tout le monde va suivre derrière dans le même style, et tous vont se ressembler. Mais bon pour revenir à la question initiale, dans le groupe on écoute vraiment de tout et on adore découvrir de nouvelles choses.

R.P.C : Et il y a des groupes ou des artistes avec qui vous avez vraiment envie de tourner ?

S.C : Ah là là, il y en a des tonnes hein !! Des tonnes !

D.V : Napalm Death...Soilwork, Rocher de Palmer, Bordeaux, 2015 (2)

S.C : Ah ah ah .. Voilà, Dirk.. Lui hein : Naplam Death ! Et c'est tout ! Mais il y a plein de groupes avec qui on aimerait tourner, mais bon ça n'est pas qu'une question d'affinités musicales, c'est aussi une question de business hein, malheureusement, hein, avant tout.... Il y a aussi des plus gros groupes qui voudraient tourner avec nous. Et puis il y a aussi la question du timing. Que les sorties des albums respectifs correspondent, c'est assez difficile à caler.

R.P.C : Et vous arrivez à gérer vous même tout ce qui est réseaux sociaux, Facebook, Instagram Twitter etc etc...  On se demande toujours si ce sont vraiment les groupes qui gèrent tout ça... Il y a tellement d'intermediaires maintenant...

S.C : Oui oui c'est clair ! Facebook est géré par le groupe, mais aussi par le label qui poste parfois des trucs, mais on a la main dessus quand même hein... Pareil pour Instagram.

R.P.C : Tu es Français, Dirk est Belge, au milieu des Suédois comment ça se passe ? Vous vous êtes mis au Suédois ?

S.C : Très bien, très bien !! On s'entends super bien ! 

D.V : Tous les deux on se "Sudifie" (Rires)

S.C : Alors moi non je ne parle pas suédois. Il m'arrive de comprendre certaines choses, pas mal de trucs d'ailleurs. Mais parler..... C'est tellement différent du Français, il n y a vraiment aucun repère quoi... Donc pour retenir il faudrait que j'apprenne par coeur, mais je ne prends vraiment pas le temps de le faire quoi..

R.P.C : Même dans le tour bus ?

S.C : Même dans le tour bus oui ! (rires) J'ai vraiment jamais fait l'effort de prendre un dico et de commencer à écouter et potasser...

D.V : Moi c'est un petit peu plus facile parce que ca ressemble un peu au Flamand, donc souvent j'arrive à capter des phrases... Et puis au bout de 10 ans tu commences à avoir l'habitude aussi. Alors je répète quelques phrases pour m'habituer et parfois ça rentre. Mais bon comme nous parlons tous Anglais, pas de problèmes.

S.C : Oui oui de toute façon on fait tout en Anglais. Moi j'arrive a comprendre un peu de quoi ils parlent, le sujet tout ça, mais après pour rentrer dans les conversations.. Non... Non... Je ne parle pas... Bon si un peu !! Mais bon comme tout le monde avec les langues étrangères ce que je retiens c'est les injures hein.. évidemment quoi, tu les retiens plus facilement, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs !!

R.P.C : Mais c'est toujours le cas quelle que soit la langue de toute façon ! Quand tu te fais des amis qui ne parlent pas ta langue, la première chose qu'ils demandent, et que tu demandes aussi, ce sont les gros mots !!! Alors tu es devant ton ordi ou ta tablette et tu donnes un cours de gros mots... (rires)

S.C : Ah ouais mais t'as pas besoin d'être adulte pour ça hein !! Même tout petit ! Mon fils je me souviens de la première fois qu'il a dit "merde" ! Il ne savait même pas parler ! Et un jour il a dit "Mede". Le premier mot qu'il a dit c'était "merde" quoi.. (rires)

Soilwork, Rocher de Palmer, Bordeaux, 2015 (28)R.P C : Allez une dernière question sérieuse, sinon on ne va pas être crédibles en terminant sur les gros mots. Ton souvenir le plus marquant depuis que tu as integré le groupe ?

S.C : Oui allez, redevenons sérieux... Bon de toute façon ça sera au niveau des concerts, je te parlais tout à l'heure de Mexico, celui là il est vraiment resté. Et là dernièrement celui de Paris, en début de semaine. C'était super monstrueux. Et Dirk est d'accord avec moi.

D.V : Oui oui, c'était lundi, (RPC : Le 14.12.2015 au Trabendo) et nous ne nous y attendions vraiment pas. C'était mortel.

S.C : Oui et d'autant plus mortel que c'était inattendu.

R.P.C : Vous savez que Bordeaux n'est pas réputé pour avoir un public très expressif... Plutôt attentiste....

D.V : T'inquiètes pas on va s'en charger....

R.P.C : Dirk, vous vous en chargez, ok, mais après le troisième morceau hein, parce que il n'y a pas de pit photo et on va être au premier rang durant les trois premiers titres, merci c'est gentil.. Pour nous éviter les côtes cassées ...

D.V : On va voir ça... On va voir ça..

R.P.C : Messieurs, merci beaucoup d'avoir pris un peu de votre temps pour nous. C'est sympa. Et bon concert à vous.

D V et S.C : Merci à vous, bon concert aussi et bonnes côtes cassées alors. (rires)

Interview de Laurent Robert et Emmanuelle Derrier.

Merci beaucoup à Base Productions et en particulier à Clément.

Merci également au Rocher de Palmer et en particulier à Pascal.

 LIVE REPORT DU CONCERT :

Soilwork (+ Hatesphere), Bordeaux, Rocher De Palmer, 2015.12.16 - R.P.C (REPORTS-PHOTOS-CONCERTS)

Dernier concert de l'année pour R.P.C, et ce sera une belle affiche métal organisée par Base Productions. Et nous vous faisons la totale avec un live report, des albums photos et une interview avec Sylvain Coudret, guitariste de Soilwork (en ligne dans quelques jours).

http://reportsconcerts.canalblog.com

GALERIES PHOTOS DU CONCERT DE BORDEAUX LE 14 DECEMBRE 2015 :

GALERIE PHOTOS DE R.P.C  

Soilwork, Bordeaux (France), Le Rocher De Palmer, 2015.12.16. | Facebook

Soilwork, Bordeaux (France), Le Rocher De Palmer, 2015.12.16. | Facebook

https://www.facebook.com

GALERIE PHOTOS DE EMMA "OUDJAT" DERRIER 

VIDEOS DU CONCERT DE PARIS LE 14 DECEMBRE 2015 :





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